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Pour surveiller l'évolution des ouragans "heure par heure", la Nasa lance deux petits satellites

Décollage de la fusée Electron, le 8 mai 2023 en Nouvelle-Zélande

Décollage de la fusée Electron, le 8 mai 2023 en Nouvelle-Zélande - Capture d'écran Nasa

Les informations récoltées par ces satellites sur les précipitations, la température et l'humidité pourront permettre d'améliorer les prédictions météo et ainsi de mieux préparer d'éventuelles évacuations des populations vivant sur les côtes.

Deux petits satellites de la Nasa devant permettre d'observer l'évolution des ouragans heure par heure ont décollé lundi depuis la Nouvelle-Zélande, à bord d'une fusée de l'entreprise américaine Rocket Lab.

La fusée Electron, qui appartient à la catégorie des micro-lanceurs et ne fait que 18 mètres de haut, à décollé à 13 heures (3 heures dans la nuit de dimanche à lundi, heure de Oarus) de Mahia, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, selon Rocket Lab.

Les deux satellites, des Cubesat, ne pèsent qu'environ cinq kilos et évolueront à quelque 550 kilomètres d'altitude. Une deuxième fusée doit être lancée dans environ deux semaines, toujours par Rocket Lab, qui transportera deux autres satellites venant compléter cette petite constellation.

Celle-ci aura alors la capacité de repasser toutes les heures au-dessus des ouragans (ou typhons sur le Pacifique), contre toutes les six heures actuellement. La mission a été baptisée TROPICS.

"Des informations complémentaires"

Ces satellites vont permettre aux scientifiques de non plus "seulement voir ce qui se passe à un moment donné (...) mais de vraiment voir comment les choses évoluent heure par heure", a expliqué lors d'une conférence de presse Will McCarty, scientifique à la Nasa.

"Nous aurons toujours besoin des gros satellites", a-t-il ajouté. "Mais ce que nous pouvons tirer de cette mission, ce sont des informations complémentaires à celles des satellites phares que nous avons déjà."

"De nombreuses organisations, comme le Centre national des ouragans américain et le Joint Typhoon Warning Center, sont prêtes à recevoir nos images, pour les aider à tenir informés leurs météorologues", a déclaré Ben Kim, également responsable à la Nasa.

Sur le plus long terme, mieux comprendre la formation et l'évolution de ces tempêtes permettra d'améliorer les modèles climatiques.

La constellation devait à l'origine compter six satellites et non quatre, mais les deux premiers ont été perdus en raison du dysfonctionnement d'une fusée de l'entreprise américaine Astra peu après son décollage l'année dernière.

A.G avec AFP