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Mars: un robot détecte des traces de gaz qui pourraient indiquer une vie microbienne

Cliché composé de plusieurs vues prises par le robot Curiosity de la NASA sur Mars, en 2013.

Cliché composé de plusieurs vues prises par le robot Curiosity de la NASA sur Mars, en 2013. - NASA - JPL-Caltech - MSSS - AFP

Le robot Curiosity a mesuré une grande concentration de méthane sur Mars mercredi. Sur Terre, ce gaz est généralement produit par les êtres vivants.

La question obsède bon nombre de scientifiques et de passionnés: existe-t-il de la vie sur Mars? La récente mesure enregistrée par le rover Curiosity mercredi pourrait apporter un élément de réponse. Le robot de la Nasa a enregistré mercredi un important dégagement de méthane, rapporte le New York Times. Or ce gaz, sur Terre, est généralement produit par des êtres vivants. 

De nouvelles mesures

La nouvelle n'a pas encore été officiellement annoncée par la Nasa mais les contrôleurs du rover ont d'ores et déjà reprogrammé ses instructions, selon le quotidien. D'autres expériences programmées ce week-end ont été supprimées pour laisser le robot continuer à prendre des mesures après les données reçues jeudi et vendredi.

Les chercheurs veulent confirmer cette information car depuis plusieurs années, la présence de méthane sur Mars fait débat. Des pics ont déjà été enregistrés par Curiosity en 2013 avant de disparaître brutalement. Même chose avec la sonde Mars Express, mise en orbite par l'Agence spatiale européenne depuis 15 ans. 

Toutefois, il y a deux mois, les résultats du vaisseau européen TGO a douché de nombreux espoirs. En orbite autour de Mars depuis 2016, le satellite n'a détecté aucune trace de méthane lors de ses premières observations. 

Des microbes sous la surface

Si la mesure de cette concentration de méthane était confirmée, plusieurs phénomènes pourraient expliquer la présence de ce gaz dans l'atmosphère martienne. La plus excitante serait l'existence d'une vie microbienne sur la planète rouge.

Depuis plusieurs années, les scientifiques avancent que Mars a connu un climat bien différent il y a quatre milliards d'années. A cette époque, l'atmosphère plus chaude et humide était plus favorablement au développement d'une forme de vie. Selon les chercheurs, une vie microbienne aurait pu subsister, enfouie dans le sous-sol martien. 

A titre d'exemple, sur Terre, des microbes méthanogènes, des organismes qui libèrent du méthane, sont déjà parvenus à se développer dans des lieux dépourvus d'oxygène, comme des roches souterraines.

Néanmoins, des réactions géothermiques pourraient tout aussi bien expliquer les dégagements de méthane observés sur la planète rouge. 

Benjamin Rieth