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Une énorme quantité de glace repérée sous le pôle Nord de Mars

Image recomposée des couches de glace et de sable détectées par l'appareil HiRISE à bord du Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA.

Image recomposée des couches de glace et de sable détectées par l'appareil HiRISE à bord du Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA. - NASA/JPL/University of Arizona

Si cette glace était liquide et à la surface de la planète rouge, elle la recouvrirait entièrement d'environ 1,5m d'eau.

Une importante quantité d'eau glacée a été détectée sous le pôle nord de Mars, ont révélé des chercheurs de l'université du Texas et de celle d'Arizona dans une étude publiée mercredi.

Grâce au radar Shallow embarqué à bord du NASA Mars Reconnaissance Orbiter, qui en est à son 60.000e tour autour de la planète rouge, les scientifiques ont pu déduire la présence de nombreuses couches de glace et de sable mélangées. La découverte est de taille: si cette eau était liquide et à la surface, elle recouvrirait tout Mars d'environ 1,5m d'eau.

"On ne s'attendait pas à trouver autant d'eau ici", a réagi le principal auteur de l'étude et doctorant en géologie Stefano Nerozzi dans un communiqué. D'après les observations, c'est l'une des plus grosses réserves que pourrait contenir Mars.

Une deuxième étude, elle aussi publiée dans la revue Geophysical Research Letters, arrive aux mêmes résultats mais en utilisant les données relatives à la gravité. Les chercheurs supposent que cette eau pourrait être un reste de la calotte glaciaire, que la communauté scientifique pensait perdue.

Une précieuse ressource pour comprendre l'histoire de la planète rouge

Les différentes couches de glace et de sable pourraient permettre d'en apprendre beaucoup sur l'histoire de Mars. Notamment, relève Stefano Merozzi, si la planète a été habitable un jour.

"Comprendre combien d'eau était disponible sur le globe comparé à ce qui est prisonnier des pôles est important si vous voulez de l'eau liquide sur Mars", a-t-il expliqué dans le communiqué.

"Vous pouvez avoir toutes les conditions réunies pour avoir de la vie, mais si la plupart de l'eau est coincée aux pôles, ça peut être compliqué d'en avoir suffisamment près de l'équateur", a résumé le géologiste.

Liv Audigane