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Mars se retrouve balayée par de violentes tempêtes de neige la nuit

Une photo de Mars prise le 16 octobre 2016

Une photo de Mars prise le 16 octobre 2016 - HO / EUROPEAN SPACE AGENCY / AFP

D'après les chercheurs, ces tempêtes de neiges sont provoquées par des vents violents, et sont souvent spécifiques à certaines saisons.

De violentes tempêtes de neige secouent les nuits martiennes, d'après une étude publiée lundi dans Nature Geoscience. "Nous avons mis en évidence l'existence de tempêtes de neige sur Mars", explique Aymeric Spiga, chercheur au laboratoire de météorologie dynamique à Paris et auteur principal de l'étude.

L'atmosphère de Mars est froide et mince et des nuages de particules de glace peuvent se former, même si la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère reste faible par rapport à la Terre.

Provoquées par des vents très violents

En 2008, l'atterrisseur Phoenix de la Nasa avait révélé que ces nuages pouvaient entraîner des chutes de neige. "A l'époque, on avait supposé que ces particules de glace d'eau tombaient lentement sous l'influence de leur propre poids", précise le chercheur.

Or en modélisant l'atmosphère martienne et ses nuages de glace, Aymeric Spiga et ses collègues ont mis en évidence que les chutes de neige étaient provoquées par des vents très violents, écartant l'image poétique des flocons de neige tombant délicatement sur la planète rouge.

"Les précipitations de neige se font par des courants descendants très violents et une particule de glace peut tomber en 5 à 10 mn", précise le chercheur. Et non pas en virevoltant 4 à 5 heures comme on le supposait.

Spécifiques à certaines saisons

Selon l'étude, ces phénomènes sont localisés et souvent spécifiques à certaines saisons. Les particules de glace martienne, très petites, ne ressemblent en rien aux gros flocons terriens. De plus, la quantité de neige déposée sur le sol reste relativement faible.

"Si on était à la surface de la planète, on ne verrait pas une grosse couche de neige mais plutôt un givre très fin, assez irrégulier", explique le spécialiste. "On ne pourrait pas faire de bonhomme de neige ou skier sur Mars", ajoute-t-il.
Céline Penicaud avec AFP