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Les "amants" de Pompéi étaient deux jeunes hommes selon leur ADN

Travail de restauration sur les corps pétrifiés des victimes de l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C.

Travail de restauration sur les corps pétrifiés des victimes de l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C. - MARIO LAPORTA / AFP

Les analyses ADN, même si celui-ci est très abîmé, ont parlé. Les deux "amants" enlacés pour l'éternité sont sans doute de sexe masculin.

L'image est universelle. Deux corps enlacés et figés pour l'éternité après avoir été pétrifiés à Pompéi lors de l'éruption du Vésuve, en 79 après J.-C. Ou l'image parfaite de l'amour au-delà de la mort. Grâce au progrès des analyses ADN, des scientifiques ont révélé le 6 avril dernier que les deux corps à jamais liés sont selon toute vraisemblance deux jeunes hommes.

Les tests ont été menés à partir de restes organiques captés lors des moulages réalisés au 19e siècle par Giuseppe Fiorelli dans le but de préserver les corps originaux.

Les "amants de Pompéi" ne l'étaient peut-être pas

Ces deux individus étaient-ils amants? "On ne peut pas affirmer que ces deux personnages étaient amants, mais, compte tenu de leur position, on peut en faire l’hypothèse", confie au Corriere del mezzogiorno, l'archéologue Massimo Osanna.

Le directeur des fouilles précise aussi qu'au vu des résultats recueillis, les deux individus ne seraient pas de la même famille. "Il ne s'agirait pas d'un père et de son fils", précise-t-il. "L'un est âgé de 18 ans, l'autre de 20 ans". 

L'archéologue Vittorio Spinazzola avait découvert ces corps en 1914 dans la maison dite du cryptoportique. Sa conviction était qu'il s'agissait d'une mère et de sa fille. Mais pour le régime de Mussolini fraîchement arrivé au pouvoir, il ne pouvait s'agir que d'un couple hétérosexuel. En attendant, certains, au vu de ces nouvelles précisions, ont déjà rebaptisé les "amants" en "amants gays de Pompéi".

David Namias