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Le Japon va-t-il arrêter de chasser la baleine?

Un bateau japonais, en 2008, au large de l'Australie, capturant une baleine.

Un bateau japonais, en 2008, au large de l'Australie, capturant une baleine. - HO - AFP

La pression s'accentue sur le Japon, l'un principaux pays chasseurs de baleines. La Commission baleinière internationale réunie cette semaine à Portoroz, en Slovénie, a voté un durcissement des critères encadrant la chasse dite "scientifique".

Le Japon aurait chassé 417 baleines en 2013. Mais la situation pourrait évoluer après le vote, ce jeudi, d'un texte durcissant les critères encadrant la chasse scientifique à la baleine.

Par 35 voix pour, 20 contre et 5 abstentions, la Commission baleinière internationale (CBI) qui se réunit cette semaine à Portoroz, en Slovénie pour sa 65e session, a accepté la résolution proposée par la Nouvelle-Zélande. Pour autant, les textes adoptés par la Commission baleinière ne sont pas légalement contraignants pour ses membres.

Les pays baleiniers (Japon, Islande, Norvège, Russie) se sont opposés au texte ainsi que des pays africains et des Caraïbes.

Evaluer la taille des échantillons "raisonnable"

Le texte voté jeudi demande par exemple à la Commission baleinière d'évaluer si la taille des échantillons prélevés pour des raisons scientifiques est "raisonnable" au regard des objectifs poursuivis et si ces objectifs peuvent "être atteints par des moyens non létaux".

La résolution vise aussi à s'assurer que "les données obtenues par les moyens létaux sont de nature à améliorer la préservation et la gestion des baleines".

"C'est une décision marquante (...) qui, si elle est respectée, elle devrait stopper la chasse illégale aux baleines au nom de la science", a commenté Aimée Leslie du WWF. "Nous sommes enchantés par cette victoire cruciale pour les baleines", a réagi pour sa part Patrick Ramage, chargé des cétacés au Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw en anglais).

Pas de troisième sanctuaire pour les baleines

Un autre vote concernait les sanctuaires pour les baleines, ces "zones protégées ou parcs nationaux sous-marins qui mettent les baleines et d’autres espèces marines à l’abri des interventions et des menaces humaines", comme le définit l'Ifaw.

La création d'un nouveau sanctuaire dans l'Atlantique sud âprement défendu par les pays latino-américains a été rejetée, jeudi, par la Commission baleinière réunie à Portoroz. Le Brésil, par la voix de sa commissaire, s'est dit "déçu" par ce résultat mais aussi "encouragé" à poursuivre son travail en faveur d'un sanctuaire dans l'Atlantique sud car "chaque fois, le soutien à ce projet grandit".

M. P. avec AFP