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Association Stop Fessenheim: l'Allemagne "a ouvert les yeux de Ségolène Royal"

André Hatz, le porte-parole de l'association anti-nucléaire, a réagi vendredi sur BFMTV à la demande de fermeture de la centrale alsacienne émise par le ministère de l'environnement allemand.

Le ministère de l'environnement allemand a réclamé, ce jeudi que la centrale nucléaire de Fessenheim soit "fermée le plus vite possible". "Il est bizarre que les Français ne le découvrent qu'aujourd'hui", s'insurge André Hatz. Le porte-parole de l'association Stop Fessenheim a regretté vendredi sur BFMTV qu'il faille que le message d'alerte vienne de l'extérieur. "La ministre de l'Environnement allemande a ouvert les yeux de Ségolène Royal", a-t-il lancé.

"Cela fait des années et des années que nous crions à cor et à cri pour demander la fermeture de cette vieille centrale grabataire", explique-t-il. Le militant ne comprend pas pourquoi Ségolène Royal s'évertue à vouloir prolonger ce réacteur jusqu'en 2018. François Hollande s'était pourtant engagé six mois après son élection à la fermer fin 2016. Le militant regrette que "le nucléaire en France soit une religion d'Etat".

"Construit en zone sismique"

Selon lui, cette centrale "est dangereuse". Le militant a rappelé qu'elle était construite 8,56 mètres en dessous de la ligne d'eau du grand canal d'Alsace dont elle n'est séparée que par une digue, elle-même fragilisée par des lentilles de sable. Par ailleurs, le bâtiment est construit en zone sismique. "Sous la centrale, il y a un radier qui bien qu'il ait été épaissi de 50 centimètres, reste le moins épais de toutes les centrales de France", a-t-il indiqué, le radier étant la base sur laquelle repose l'édifice.

Selon lui, le renforcement ne serait utile que pour bénéficier de 48 heures supplémentaires pour évacuer les populations mais il serait impossible d'empêcher le percement de la dalle. Et enfin, trois mètres sous la centrale coule la plus grande nappe phréatique d'Europe. Ces risques, tout le monde en serait conscient, "sauf ceux qui ne veulent pas voir, à savoir le gouvernement", a-t-il fustigé.

E. M.