Une personne sur quatre prise d'éternuement à cause de l'exposition des yeux au soleil

Une personne sur quatre est atteint du syndrome de l'éternuement héliotropique. Pour résumer, la vue du soleil ou l'exposition à une lumière vive, provoque chez les populations concernées des éternuements.

"Je fixe le soleil pendant quelques secondes et tout de suite j'éternue", "c'est surtout le changement ombre-lumière qui me fait parfois éternuer"... En cette période estivale où le soleil fait son grand retour, nombreuses sont les personnes à éternuer de façon répétitive.

La raison réside principalement dans le risque d'allergie aux pollens, à un niveau élevé dans pratiquement tous les départements de l'Hexagone. Mais cette situation n'explique pas tous les éternuements.

Environ 1 personne sur 4 serait victime d'éternuement dit héliotropique. Celui-ci trouve son origine dans le cerveau, mais pas via les voies nasales, puisqu'il survient après avoir simplement levé la tête et s'être tourné vers le soleil, selon des travaux menés par une équipe anglaise au sein de l'université d'Oxford.

Protéger son nez... avec des lunettes de soleil

Un éternuement qui vient de nos yeux? Pour Alain Ducardonnet, cela est dû à une trop grande proximité avec notre nerf optique qui émet des signaux à nos yeux, et celui du nerf trijumeau qui commande l'éternuement. Selon le spécialiste santé BFMTV, un court-circuit se forme entre les deux nerfs lorsqu'une personne expose ses yeux aux rayons du soleil.

"Lorsque le nerf optique est stimulé, par interférence, le nerf trijumeau est également stimulé et donc on éternue. On n'y peut rien, c'est un réflexe", explique le membre du conseil national de l'ordre des médecins.

Si l'un des parents est atteint par ce syndrome, l'enfant a une chance sur deux d'en hériter selon le Centre américain pour les informations biotechnologiques. Un réflexe héréditaire pour lequel aucun traitement n'existe. Seule solution trouvée à ce jour: porter des lunettes de soleil.

Thierry Bour, président du syndicat national des ophtamologistes, estime pour BFMTV que pour les verres teintés, un indice de protection 3 est "suffisant" pour protéger ses yeux de la lumière.

Théo Bassilana, François Luce et Hugues Garnier