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Santé

Une Italienne indemnisée après avoir contracté le VIH dans un laboratoire de recherche à Genève

Une scientifique effectue des analyses dans un laboratoire (photo d'illustration).

Une scientifique effectue des analyses dans un laboratoire (photo d'illustration). - Jarmoluk - Pixabay

Une Italienne a contracté le virus du sida en 2011 alors qu'elle effectuait un échange universitaire à Genève et travaillait dans un laboratoire. L'université de Genève va la dédommager de 145.000 euros en échange de l'abandon des poursuites judiciaires.

Une Italienne qui a contracté le virus du sida à l'université de Genève où elle effectuait des recherches scientifiques a obtenu une indemnité de la part de l'établissement suisse, a indiqué mercredi à l'AFP l'université italienne de Padoue (Nord) dont elle dépendait.

L'Italienne, dont l'identité demeure confidentielle, a effectué un échange d'études en 2011 à l'Université de Genève dans le cadre du programme universitaire européen Erasmus, selon la presse italienne. Elle devait effectuer des recherches pour achever sa thèse et avait travaillé dans un laboratoire de l'Université de Genève en utilisant des échantillons du virus du sida.

Un dédommagement de 145.000 euros

Rentrée en Italie, elle a poursuivi une vie normale jusqu'en 2019, quand, à l'occasion d'un examen pour pouvoir donner son sang, elle a découvert être positive au virus du sida. Le mystère demeure cependant concernant la manière dont elle l'aurait contracté.

Des laboratoires italiens concluent, sur la base d'un séquençage génétique, que le virus que porte la jeune femme "est identique à ceux qui ont été conçus en laboratoire" à Genève, écrit le Corriere Della Sera.

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"Ma vie a été détruite. Et il y a une chose qui continue à me hanter: personne ne nous a préparés, moi et les autres étudiants qui sont entrés dans ce laboratoire, à ces expériences. Nous n'avons reçu aucune formation, aucune consigne de sécurité. Comment est-il possible que des personnes aussi jeunes soient placées dans de telles conditions?", avait-elle déclaré au journal italien en 2019.

Elle a donc entamé une bataille judiciaire qui s'est finalement achevée par un accord à l'amiable et un dédommagement de 145.000 euros. L'accord prévoit l'abandon des poursuites judiciaires, a précisé à l'AFP l'université de Padoue.

"La transaction en cours de finalisation n'implique pas de reconnaissance de responsabilité ou de prétentions de l'une ou l'autre partie", a indiqué de son côté l'Université de Genève, sollicitée par l'AFP.

S.C avec AFP