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Soignants non vaccinés: après la HAS, le gouvernement dit lui aussi non à leur réintégration

François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, le 4 juillet 2022.

François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, le 4 juillet 2022. - Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de la Santé a déclaré que l'exécutif suivait l'avis des autorités de santé qui se sont opposées à la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19 au sein des établissements de santé.

Le ministre de la Santé François Braun a annoncé ce vendredi que le gouvernement suivait l'avis des autorités scientifiques, qui sont opposées à la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19 au sein des établissements de santé en France.

"L'académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute autorité de santé ont un avis convergent (...) il est négatif" et "on suit l'avis des scientifiques", a déclaré le ministre en déplacement en Seine-et-Marne.

François Braun a précisé qu'il réunirait "dès le début de la semaine prochaine les organisations syndicales pour leur expliquer la situation".

La HAS "favorable au maintien de l'obligation"

La HAS, dont les avis servent de base aux décisions de santé publique du gouvernement, s'est dite un peu plus tôt ce vendredi "favorable au maintien de l'obligation de vaccination contre (le) Covid-19 des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux".

L'obligation d'être vaccinés favorisant "une meilleure protection des personnes soignées ou accompagnées, au premier rang desquelles les plus vulnérables", écrit la HAS.

Cet avis est dans la droite ligne d'autres positions récentes, à commencer par l'Académie de médecine. Cette instance, qui contrairement à la HAS n'a pas de rôle officiel mais porte le consensus de la discipline, a fait part cette semaine de sa "ferme opposition".

Les soignants français - médecins, infirmiers... - qui exercent à l'hôpital ou dans les Ehpad, et plus globalement les employés de ces établissements de santé, sont obligés depuis l'an dernier d'être vaccinés contre le Covid.

Un certain nombre, certes très minoritaire, se voient donc interdits d'exercer leur activité, car ils ne sont pas vaccinés. Mais les dernières semaines ont été marquées par une recrudescence de débats, en particulier dans la sphère politique, sur l'opportunité de les réintégrer.

J.D. avec AFP