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Santé

Pâques: risque-t-on vraiment une "crise de foie" en mangeant trop de chocolats?

En cas de repas trop copieux, trop gras ou trop sucré, le système digestif peut avoir des difficultés à tout assimiler, ce qui donne lieu à des nausées et des maux de tête. Mais le foie n'en est pas responsable.

Faire preuve de modération. Voilà qui est parfois compliqué pour les amateurs de chocolat, notamment à Pâques. Certains en profitent pour manger de nombreux oeufs, lapins et poules en chocolat, au risque de se retrouver avec des maux de tête et de ventre. Des symptômes souvent associés à ce qui est appelé "crise de foie".

Pourtant, le foie n'est pour rien dans ces symptômes. La "crise de foie" est un concept inventé au milieu du XIXe siècle par le médecin Armand Trousseau pour désigner ce qui s'apparentait plutôt aux symptômes de la cirrhose. Mais l'expression "crise de foie" s'est popularisée pour désigner plus généralement les indigestions.

L'estomac et les intestins en crise

En cas de repas raisonnable, l'estomac et l'intestin communiquent en permanence avec le cerveau pour l'informer de leur niveau de remplissage et lui permettre, quand c'est le cas, d'envoyer des signaux de satiété.

Mais en cas de repas trop copieux, trop gras, trop sucré ou encore trop arrosé, le système ne fonctionne plus correctement. L'estomac et les intestins ont des difficultés à tout assimiler, d'où les ballonnements et douleurs abdominales ressenties. A ce moment-là le cerveau peut aussi envoyer des alertes, qui se traduisent par des maux de tête et des nausées.

Rester hydraté et bouger

Pendant ce qui est désigné comme une "crise de foie", ce n'est donc pas le foie qui est en crise. Cet organe agit au contraire comme une station d'épuration, il aide le corps à éliminer les toxines et à réguler la glycémie.

Pour soulager son système digestif, il est conseillé après un repas copieux de veiller à rester hydraté en buvant régulièrement de l'eau, de manger léger et de faire de l'exercice physique. Mais si les symptômes persistent, il est conseillé de consulter son médecin.

Emilie Roussey, Margaux de Frouville