Martinique: l’inquiétude après la propagation du virus Zika
Proche de la dengue ou du chikungunya, le Zika continue de se propager en Amérique latine. L’épidémie de ce virus, transmis notamment par une piqûre de moustique-tigre, inquiète. Le nombre de cas suspects ne cesse d’augmenter en Martinique.
"Nous avons une centaine de cas confirmés biologiquement. Mille autres cas possibles ont été détectés", résume André Cabié, chef de service au CHU de Martinique.
L’île a été placée au niveau 3 du programme de surveillance, d'alerte et de gestion des épidémies (PSAGE). Les autorités ont également renforcé la lutte contre les moustiques en multipliant les pulvérisations d’insecticides dans l’air par exemple. Malgré ces mesures, l’épidémie est difficile à enrayer et l’ensemble de l’île devrait être touchée dans les prochains jours.
Après le Brésil, d’où est partie l’épidémie, ce virus est désormais présent dans plus d’une quinzaine de pays en Amérique latine. La métropole est pour l’heure encore épargnée.
Des gestes simples pour éviter la piqûre
Même s’il est jugé "très rarement mortel", il n’existe aucun traitement, ni vaccin contre le Zika. L’inquiétude est encore plus forte pour les femmes enceintes car le virus peut provoquer des malformations du fœtus. Pour éviter la contamination, la meilleure solution est donc d’éviter de se faire piquer.
"Je me protège avec des répulsifs. J’essaye également de mettre des vêtements longs", témoigne Priscilla Joséphine, une future maman.
Fait inédit, la Colombie, très touchée par l’épidémie, recommande même "d’éviter les grossesses". D'autres pays, comme les États-Unis, déconseillent aux femmes enceintes de voyager dans les zones jugées à risque. C'est également le cas de la France qui, depuis ce vendredi 22 janvier, appelle les femmes concernées à ne pas se rendre dans les pays touchés.