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Manifestation anti-pass en Guadeloupe: un pompier écope de 8 mois avec sursis pour violences

Des débris de barricades dans une rue de Sainte-Rose, le 30 novembre 2021 en Guadeloupe

Des débris de barricades dans une rue de Sainte-Rose, le 30 novembre 2021 en Guadeloupe - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Un pompier de 35 ans a été condamné lundi à 8 mois de prison avec sursis et 800 euros d'amende pour "rébellion et violences volontaires contre personne dépositaire de l'ordre public."

Un pompier volontaire a été condamné à 8 mois de prison avec sursis lundi par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, notamment pour "violences contre personne dépositaire de l'ordre public" lors d'une manifestation contre le pass sanitaire.

L'homme de 35 ans a été condamné, conformément aux réquisitions du parquet, à huit mois de prison avec sursis, interdiction de détention d'arme pendant trois ans et 800 euros d'amende pour "rébellion, entrave à la circulation, violences volontaires contre personne dépositaire de l'ordre public et refus de se soumettre à un prélèvement biologique".

Un canon à eau contre des gendarmes

Le 15 novembre 2021, au premier jour des manifestations contre le pass sanitaire en Guadeloupe, un barrage avait été érigé devant la caserne des pompiers à Morne-à-l'Eau, une commune du nord de la Grande-Terre.

Le pompier volontaire, mobilisé ce jour-là, s'était alors "emparé d'un canon à eau (installé sur la chaussée, ndlr), avait retiré la plaque de protection", projetant un "jet tendu vers les gendarmes, qui ont été projetés et blessés", selon Alexandra Onfray, procureure adjointe du parquet de Pointe-à-Pitre. Un gendarme a présenté "une ITT d'un jour", a-t-elle ajouté.

Le 24 janvier dernier, l'homme avait de nouveau été interpellé sur un autre barrage à Port-Louis (nord de la Grande-Terre). Il avait alors refusé le contrôle d'identité et s'était enfui en courant avant d'être rattrapé, selon la même source.

Une éducatrice en institut spécialisé, qui avait également participé à ce barrage, a été condamnée lundi pour entrave à la circulation à 500 euros d'amende, comme deux hommes, "sans emploi." Ces deux derniers ont par ailleurs été condamnés à 300 euros d'amende supplémentaire pour avoir refusé d'être pris en photo et de donner leurs empreintes.

Par A.G avec AFP