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Santé

Les sages-femmes en colère bloquent un train à Montparnasse

Un collectif de sages-femmes a manifesté lundi à Paris: une quatrième manifestation depuis le début du mouvement, il y a sept mois.

Un collectif de sages-femmes a manifesté lundi à Paris: une quatrième manifestation depuis le début du mouvement, il y a sept mois. - -

Plusieurs centaines de sages-femmes, en grève depuis sept mois, ont manifesté lundi à Paris. Certaines ont bloqué un train à la gare Montparnasse.

Leur mouvement dure maintenant depuis sept mois. Les sages-femmes ont de nouveau manifesté lundi à Paris, pour demander au ministère de la Santé de "rouvrir les discussions" sur leur statut. Cette quatrième manifestation depuis le début du mouvement s'est déroulée symboliquement dans le cadre de la Journée internationale des sages-femmes, entre la place Denfert-Rochereau et le ministère de la Santé.

Elle a réuni environ 1.000 sages-femmes, selon Sophie Guillaume, membre du collectif à l'origine du mouvement, 500 selon la préfecture de police de Paris.

En début d'après-midi, une cinquantaine d'entre elles se sont rendues à la gare Montparnasse, où elles se sont installées sur les voies pour bloquer le départ d'un train. La SNCF a confirmé cette information, indiquant que des manifestantes avaient retardé un TGV pendant 45 minutes, avant d'être raccompagnées par les forces de l'ordre "dans un lieu sécurisé".

Le collectif réclame un statut proche de celui des médecins

Une délégation du collectif devait être reçue lundi en fin d'après-midi au ministère."Cela fait quasiment sept mois que nous faisons de la pédagogie auprès des femmes, pour être plus visibles. Nous avons transmis nos propositions au ministère depuis quatre mois et nous sommes sans nouvelles depuis début mars", a déploré Caroline Raquin, une autre représentante du collectif.

Ce collectif, qui regroupe syndicats et associations, a lancé une grève le 16 octobre pour obtenir une meilleure reconnaissance des sages-femmes. Il s'agit de mieux valoriser les compétences de "premier recours" (premier professionnel consulté) des praticiennes libérales, aptes à assurer le suivi gynécologique des femmes, de la prévention à la contraception et pas seulement lors de l'accouchement.

Pour celles exerçant à l'hôpital, le collectif réclame un statut sur le modèle de celui des médecins (praticien hospitalier) et leur sortie de la Fonction publique.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé début mars la création d'un statut médical pour les sages-femmes tout en les maintenant dans la Fonction publique, ce qui a satisfait les syndicats représentatifs... mais pas le collectif.

A. K. avec AFP