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Santé

Le rapport Sicard sur la fin de vie pour orienter le débat sur l'euthanasie

Le rapport Sicard sur la fin de vie doit être rendu aujourd'hui à François Hollande

Le rapport Sicard sur la fin de vie doit être rendu aujourd'hui à François Hollande - -

Le rapport, basé notamment sur des témoignages de patients et de famille, relève une "grande insatisfaction des citoyens" face au traitement réservé à la fin de vie. Il doit être présenté ce mardi à François Hollande.

Après cinq mois de réflexion et une dizaine de "débats citoyens", le professeur Didier Sicard rend mardi à François Hollande, un rapport sur la fin de vie qui va orienter et éclairer le débat sur l'épineuse question de l'euthanasie.

Selon le journal La Croix, qui a consulté le rapport, celui-ci "entrouvre la porte au suicide assisté". "Très prudent concernant l'aide active à mourir", Didier Sicard, "considère néanmoins que l'assistance au suicide peut être envisagé dans certains cas de maladie incurable et évolutive", explique le quotidien catholique.

Selon la même source, le rapport, basé notamment sur des témoignages de patients et de famille, relève une "grande insatisfaction des citoyens" face au traitement réservé à la fin de vie.

Pas de "nouvelles dispositions législatives"

Il se montre sévère sur l'attitude des médecins, dénonçant selon les termes du journal une "culture du tout-curatif", une "mauvaise prise en charge de la douleur, malgré des traitements performants", "une surdité face à la détresse psychique et aux souhaits des patients".

Le texte recommande notamment d'améliorer la formation médicale afin de favoriser "l'intégration d'une compétence en soins palliatifs dans toute pratique clinique".

En revanche il "ne recommande pas de prendre de nouvelles dispositions législatives en urgence sur les situations de fin de vie", même si, souligne La Croix l'autorisation du suicide assisté nécessiterait une révision de la loi.

L'euthanasie active n'est pas autorisée en France

Fraîchement élu à la présidence de la République, Hollande avait chargé l'ex-président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) de diriger une "mission sur ce douloureux sujet".

Tout comme dans une majorité de pays européens, l'euthanasie active n'est pas autorisée en France.

Mais la loi dite Leonetti d'avril 2005 a interdit l'acharnement thérapeutique et instauré le droit de "laisser mourir": les médecins peuvent administrer des traitements anti-douleur pour soulager la souffrance au point d'avoir comme "effet secondaire d'abréger la vie".