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Santé

Le gouvernement veut "stabiliser" le nombre de malades chroniques sans médecin traitant

Le ministre de la Santé, François Braun, à l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2023.

Le ministre de la Santé, François Braun, à l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2023. - Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de la Santé veut "stabiliser" à 700.000 le nombre de malades chroniques sans médecin traitant, puis tentera d'inverser la tendance.

Le gouvernement espère "stabiliser" le nombre, en constante augmentation, de malades chroniques sans médecin traitant, pour ensuite réduire leur nombre, a expliqué mardi à Créteil le ministre de la Santé François Braun.

Emmanuel Macron a promis en janvier que chaque patient en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant se verrait proposer une solution avant la fin de l'année.

Ces malades sont environ 700.000, selon les chiffres du ministère de la Santé, du fait notamment d'une désertification médicale croissante.

L'ampleur des prochains départs en retraite de généralistes est telle qu'il faut espérer stabiliser ce nombre dans un premier temps, avant de parvenir à le réduire, a indiqué lundi François Braun.

Inverser plus tard la courbe

"On est dans une course pour au moins stabiliser la courbe" du nombre de patients en ALD sans médecin traitant, "et ensuite l'inverser" a déclaré le ministre, en visite à la Caisse primaire d'assurance maladie du Val-de-Marne, est en pointe dans ces efforts en direction des patients ALD.

Dans le département du Val-de-Marne, "40% des médecins ont plus de 60 ans et vont partir en retraite dans les années qui viennent", a dit François Braun. Ces médecins "ont des patients chroniques" et "il va falloir traiter immédiatement ce nouveau flux" de personnes dépourvues de médecin traitant.

La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) tente d'imposer aux médecins généralistes libéraux des engagements pour augmenter leur temps médical devant le patient, dans le cadre de la nouvelle convention médicale pour les cinq ans à venir.

La Cnam a proposé une consultation revalorisée à 30 euros pour les généralistes acceptant des engagements en ce sens, contre 26,5 euros pour les autres. Mais les négociations avec les syndicats de médecins ont échoué, et la balle est maintenant entre les mains d'un arbitre, une ancienne haut-fonctionnaire dont les propositions s'imposeront aux médecins et à la Cnam.

Au total en France, environ 6 millions de personnes en France n'ont pas de médecin traitant.

T.P. avec AFP