L'Agence du médicament suspend la vente de Diane 35

L'Agence du médicament a annoncé mercredi la "suspension" des ventes de Diane 35, anti-acnéique montré du doigt depuis le scandale des pilules de 3e génération.

Ce médicament contre l'acné est largement prescrit comme contraceptif à des centaines de milliers de femmes. Il soupçonné d'être à l'origine de quatre décès.

La "procédure de suspension d'autorisation de mise sur le marché" prendra effet dans trois mois, a précisé le Pr. Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui a invité les patientes à ne pas interrompre leur traitement dans l'intervalle.

Aucune autorisation comme contraceptif

"En France, ce médicament est utilisé comme contraceptif, alors qu'il n'est pas autorisé pour cet usage", avait déjà pointé le directeur de l'ANSM, lundi matin. Après le scandale des pilules de 3e génération, l'ANSM a rapidement recommandé d'arrêter les prescriptions de Diane 35 comme contraceptif. Un avertissement que l'agence a de nouveau martelé mercredi.

De son côté, le laboratoire Bayer affirme n’avoir jamais recommandé d’utiliser cet anti-acnéique comme pilule contraceptive, et que les risques étaient connus.

Quant aux gynécologues, ils appellent celles qui utilisent le Diane 35 comme contraceptif de ne pas arrêter du jour au lendemain son utilisation et d’aller consulter au préalable.