Jean-Luc Romero: "Je ne suis pas militant pour l'euthanasie mais pour la liberté"

Jean-Luc Romero, le président de l'association pour le droit à mourir dans la dignité était ce mercredi l'invité de BFMTV. L'auteur de "Ma mort m'appartient" est revenu sur la fin de vie et les dix ans de la loi Leonetti, "un échec" selon lui. La proposition de loi sur la fin de vie est actuellement en discussion au Parlement.

"Cette loi est connue des gens mais les médecins ne l'appliquent pas et les gens en ont peur", a-t-il déploré. "Aujourd'hui, à peine 20% des gens qui en ont besoin bénéficient de soins palliatifs", pourtant "alpha et oméga" de la loi Leonetti, mais une solution "qui ne résout pas tout", a estimé Jean-Luc Romero.

"Si on ne veut pas mourir dans des soins palliatifs on a quand même encore le droit! et on a l'impression que, dans ce pays, c'est ça ou c'est rien du tout, ou c'est la sédation terminale!", a regretté le président de l'ADMD.

"L'euthanasie, ce ne sera jamais plus que 3% des cas", selon lui. "Je ne suis pas militant pour l'euthanasie, je suis un militant pour la liberté", a-t-il tenu à préciser, réclamant "la volonté de la personne au centre" de la loi. Marqué par la disparition de plusieurs de ses proches, Jean-Luc Romero a expliqué que dans les pays où l'euthanasie est autorisée, "aucun Belge ou Hollandais ne veut revenir sur cette loi"

A. D.