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Santé

"Je suis une miraculée": une sexagénaire atteinte d'une leucémie sauvée par un transfert de microbiote fécal

Hôpital Saint-Antoine, à Paris (Photo d'illustration).

Hôpital Saint-Antoine, à Paris (Photo d'illustration). - François Guillot - AFP

Après avoir testé plusieurs traitements, elle a finalement pu sortir de l'hôpital à grâce à un transfert de microbiote fécal dans le cadre d'un essai clinique.

Elle se dit "miraculée". Deux ans après avoir appris qu'elle était atteinte d'une leucémie aiguë, une Francilienne a survécu grâce à un transfert de microbiote fécal dans le cadre d'un essai clinique, raconte Le Point.

En mars 2022, quand le diagnostic tombe, les médecins prédisent seulement deux à trois mois à vivre Marie-Hélène si aucun traitement n'est mis en place. "J'ai tout de suite rédigé mes directives anticipées, trié mes papiers, mes photos. J'ai vu toute ma vie défiler, mais je voulais partir l'esprit tranquille et que mes trois enfants n'aient rien à faire", confie l'ancienne graphiste au magazine.

Pour détruire les cellules cancéreuses, une chimiothérapie lui est administrée à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Un traitement complété par une greffe de moelle osseuse prélevée sur son fils pour éviter toute récidive.

"Je lui ai donné la vie, il me l'a rendue", se réjouit-elle.

"J'ai fini par y croire"

Mais au lieu de s'attaquer aux cellules cancéreuses résiduelles, les cellules issues de sa greffe se retournent contre ses organes sains. Et comme dans "10 à 20%" des cas, la maladie du greffon contre hôte de Marie-Hélène est "très sévère", selon Florent Malard, professeur au service hématologie de l'hôpital.

S'ensuivent alors des traitements, d'abord les corticostéroïdes puis le ruxolitinib, en vain. L'état de Marie-Hélène ne s'améliore pas, au contraire. Ses médecins lui proposent alors un transfert de microbiote fécal dans le cadre d'un essai clinique réalisé avec l'entreprise Maat Pharma.

Un dernier traitement auquel la patiente réagit positivement et qui lui permet de sortir de l'hôpital dix mois après son diagnostic. "A force de me l'entendre dire, j'ai fini par y croire. Je suis une miraculée", lâche la patiente. Depuis plus d'un an - même si l'histoire n'est pas close - la patiente a pu retrouver le confort de son foyer et les petites joies du quotidien.

Emilie Roussey