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INFOGRAPHIE – Apprenez à différencier les méduses urticantes et inoffensives

Une phylasie qui flotte sur l'eau.

Une phylasie qui flotte sur l'eau. - Joi Ito / Flickr CC

Inutile de paniquer dès que vous voyez une méduse dans l’eau. Toutes les espèces ne sont pas urticantes. L’infographie ci-dessous classe les principales espèces des côtes métropolitaines en fonction du degré de douleur de leur piqûre.

Les méduses pullulent sur les côtes françaises. Avec le réchauffement climatique, elles ne se limitent plus aux eaux chaudes de la mer Méditerranée et remontent de la côte Atlantique jusqu'à la Manche. Et il est très difficile de les déloger. Les prédateurs naturels des méduses comme le thon et les tortues sont victimes de la pêche intensive.

Leur prolifération est très gênante pour le tourisme. En effet, certaines espèces injectent du venin au contact grâce à des cnidocystes, sortes de petits harpons. Les baigneurs malchanceux ressentent une vive brûlure, semblable à une décharge électrique. Les experts ont recensé deux cents espèces de cnidaires différentes dans les eaux métropolitaines, mais seulement six sont répandues près des côtes, à faible profondeur (voir l’infographie ci-dessous).

La piqûre de la physalie est extrêmement douloureuse

Parmi elles, la physalie est la plus dangereuse. Selon l’Agence Régionale de Santé de la Bretagne, environ 10% des cas de piqûres nécessitent une hospitalisation. En plus de provoquer une lésion de la peau très douloureuse, les harpons microscopiques de la physalie peuvent entraîner une perte de connaissance, une gêne respiratoire ou des vomissements. Son ombrelle transparente bleu rosé, d’un diamètre de 15 à 20cm, flotte au-dessus de l’eau et peut facilement se confondre avec un sac plastique. Ses tentacules sont très fragiles et se rompent facilement: ils peuvent alors dériver au gré des vagues et toucher un baigneur sans qu’il s’en aperçoive.

La pélagie, surtout abondante en Méditerranée, est également très irritante. Elle se reconnaît facilement à sa forme de petite cloche rose globuleuse. Elle est couverte de minuscules points rouges: ce sont des cellules urticantes.

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infog méduses © -

Que faire en cas de piqûre?

En cas de piqûre, gardez votre calme. Retirez tout d’abord les tentacules sans les écraser, à l’aide de sable sec ou de la mousse à raser. Prenez un carton rigide ou le dos d’une carte de crédit pour éviter de toucher directement les harpons. Rincez les lésions avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique. N’utilisez surtout pas de l’eau douce, car elle activerait les nématocystes encore endormis et augmenterait ainsi la décharge toxique. Consultez un médecin si vous avez encore mal dans les trente minutes qui suivent la brûlure.

Pour savoir si vous pouvez vous baigner paisiblement, n’hésitez pas à consulter la carte des signalements de méduses en région PACA. Si vous êtes en vacances ailleurs qu'en France, vous pouvez consulter les classifications des espèces dangereuses du consortium international Jellyrisk pour les côtes espagnoles, italiennes et tunisiennes

Emeline Gaube