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Grippe, Covid: le ministre de la Santé affirme qu'il "est encore temps de se faire vacciner" avant les fêtes

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau encourage une nouvelle fois sur BFMTV les Français à se faire vacciner contre la grippe et le Covid, alors que les fêtes de fin d'année débutent dans moins de deux semaines.

Le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau lance un nouvel "appel solennel" aux Français à se faire vacciner contre la grippe ce jeudi 14 décembre sur BFMTV, alors que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) est passée cette semaine en phase épidémique pour la grippe et que le taux de vaccination patine. "Il est encore temps de se faire vacciner", assure-t-il.

"Cet appel est solennel" et vient "pour rappeler qu'on a l'outil, on sait comment faire, on a des vaccins qui sont fiables, ils l'ont montré", pour se prémunir contre la grippe et le Covid, rappelle-t-il.

Il assure qu'il est "encore temps" de recevoir une injection à la mi-décembre pour se prémunir pour la période des fêtes, habituellement propice à une propagation du virus. "Ce n'est pas parce que Noël est dans dix jours" que c'est trop tard, estime-t-il. Il rappelle que cette période est "un moment où on se retrouve tous et (le gouvernement) serait plus rassuré si les chiffres étaient plus élevés".

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"Protéger les plus fragiles"

"On veut protéger ceux à qui on tient, on a les doses et on sait comment les protéger les plus fragiles, que ce soit les plus âgés ou les plus jeunes", souligne-t-il.

"Il n'y a pas de dramatisation à avoir. Il y a un risque, mais ce risque, on sait y échapper", dit-il encore.

"Or, on sait que notre système de santé est très fragile et que si, tout d'un coup en pleines vacances de Noël, il y a beaucoup de malades qui arrivent dans les services, ça va non seulement être des malades dont certains vont être dans des situations très graves, mais aussi une pression très forte sur le système de santé", dit-il.

Une "lassitude" des Français?

Parmi les mauvais élèves, on recense notamment les seniors. Un quart seulement est allé se faire vacciner contre le Covid et la grippe, alors qu'ils font partie des publics les plus fragiles. "Les seniors, c'est la priorité maximale", rappelle Aurélien Rousseau.

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Appelant à ne pas "se flageller", le ministre rappelle que la France "est à 10 millions de vaccinés contre la grippe et à 5 millions de vaccinés contre le Covid".

"D'une certaine manière, et c'est normal, on a tous un peu banalisé le Covid, la grippe, la bronchiolite", déplore-t-il, évoquant une "lassitude" chez de nombreux Français.

La majorité du pays concernée

En cette mi-décembre, 8 régions se trouvent actuellement en phase pré-épidémique en France métropolitaine et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est passée cette semaine en phase épidémique.

Huit régions sont situées en phase pré-épidémique et une en phase épidémique de grippe pour la France métropolitaine, au 14 décembre 2023
Huit régions sont situées en phase pré-épidémique et une en phase épidémique de grippe pour la France métropolitaine, au 14 décembre 2023 © Oscour, SOS Médecins, Réseau Sentinelles

Côté Covid, 34.889 cas ont été déclarés la semaine du 4 au 10 décembre et on en recensait 28.437 entre le 27 novembre et le 3 décembre, d'après les chiffres fournis par Santé publique France. La tendance est donc à la hausse.

Concernant la bronchiolite, tout l'Hexagone reste en phase épidémique, mais on pourrait avoir passé le pic, les contaminations ayant tendance à se stabiliser.

Un traitement préventif pour la bronchiolite

"Je suis très prudent", assure le ministre de la Santé concernant le lien entre l'évolution de la bronchiolite, cette infection respiratoire touchant principalement les nourrissons, et le recours pour la première fois au nouveau traitement préventif Beyfortus administré cette année aux plus jeunes. "On verra, on aura des données scientifiques", assure-t-il.

"Ce qui est sûr, c'est qu'on a beaucoup de nourrissons tout petits en (réanimation) pédiatrique, qu'on n'a pas la même courbe de gravité que nos voisins", salue-t-il malgré tout.

"Je pense que c'est un combo des gestes barrières, de moins exposer ses enfants à la vie sociale quand ils sont tout petits et de ce traitement d'immunisation", s'avance-t-il. Il estime que "250.000 doses" de Beyfortus auront été administrées d'ici la fin de l'hiver.

Juliette Desmonceaux