Honoraires : les négociations entre assurance maladie et médecins redémarrent
Lancées officiellement le 25 juillet, ces discussions démarrent véritablement cette semaine, celles-ci réunissent, outre la "Sécu", des complémentaires santé et les syndicats représentatifs de médecins libéraux.
Des positions de départ éloignées
Les organismes payeurs, assurance maladie et complémentaires, cherchent tout naturellement à endiguer les débordements tarifaires, et éviter que la part non remboursée pour les patients n'augmente trop.
De leur côté, les syndicats répètent que nombre de praticiens, spécialistes pour la plupart, sont contraints d'exiger des "compléments" d'honoraires pour faire face à leurs charges croissantes et compenser l'absence de revalorisation de leurs tarifs depuis vingt ans par la Sécu.
La concurrence entre confrères
C’est le cas de Jean-Noël Fabiani qui exerce son activité à 90 % dans le public au tarif conventionné. Pour le reste, il s'octroie des dépassements d'honoraires, 150 euros pour une consultation au lieu des 69 remboursés.
Le chirurgien assure que ces dépassements sont faits "avec tact et mesure", comme le stipule le code de déontologie médicale. Et n’entend pas céder à la tentation des honoraires excessifs, même s’il avoue que dans l'esprit des patients aisés financièrement, les honoraires élevés sont proportionnels aux compétences du praticien.
Selon le docteur Fabiani, qui plaide en faveur d'une régulation, c'est à l'Ordre des médecins de s'emparer de ce dossier avant l'assurance maladie.
Les négociations vont durer jusqu'au 17 octobre, date butoir fixée par la ministre de la Santé Marisol Touraine qui a prévenu qu'elle prendrait des mesures législatives en cas d'échec.
Vidéo : Cécile Danré et Florian Rivais