Grève des chirurgiens : les raisons de la colère

Indépendamment des internes qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, les praticiens sont en grève pour un mouvement illimité qui commence ce lundi.

Arielle Salon est chirurgienne de la main à Paris et pour la première fois de sa carrière, elle a décidé de faire la grève. Elle a ainsi rejoint le mouvement national des chirurgiens, en grève illimitée lundi pour dénoncer l'accord sur le dépassement des honoraires obtenus dans la douleur entre l'Assurance maladie et les syndicats de médecin.

D'ordinaire, Arielle Salon opère à mi-temps à l'hôpital au tarif de la Sécu et le reste en libéral. En clinique, elle pratique donc les honoraires qu'elle souhaite. Mais avec le nouvel accord de l'assurance maladie elle perdra cette liberté. Le problème explique-t-elle est que le tarif de certaines interventions "n'a pas été révisé depuis plus de 20 ans".

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Une inquiétude grandissante face aux sanctions

Arielle Salon a écrit à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour lui faire part de sa position. Sa lettre a remporté l'adhésion de milliers de médecins. Tous cessent d'exercer cette semaine et c'est bien le ton du gouvernement qu'ils voudraient voir changer.

Au-delà de la colère, pointe aussi l'inquiétude face aux sanctions qui tomberont désormais quand trop d'actes seront facturés au-delà de deux fois et demie le tarif Sécu. Arielle Salon a d'ores et déjà programmé la fermeture de son cabinet toute la semaine prochaine.