BFMTV
Santé

Grève illimitée dans les hôpitaux : les internes se disent "épuisés"

Les internes se disent "épuisés" moralement et physiquement.

Les internes se disent "épuisés" moralement et physiquement. - -

Indépendamment du mouvement des chirurgiens en clinique, les internes en médecine ont décidé d’être en grève à partir de lundi pour protester contre leurs conditions de travail.

Certains blocs opératoires risquent de ne pas fonctionner correctement cette semaine. En marge des chirurgiens, les internes entament une grève illimitée et manifestent lundi après-midi entre la gare Montparnasse et le ministère de la Santé, à Paris, pour dénoncer leur conditions de travail et l’encadrement de leur activité.

Les futurs jeunes médecins tirent notamment la sonnette d’alarme concernant leurs plages de repos, rarement respectées, et ce parfois au détriment de la santé des patients.

"On peut être amené à faire des semaines de 60 heures, alors que la législature européenne donne un maximum de 48 heures, avec des internes qui sont fatigués tant physiquement que moralement", explique à BFMTV Emanuel Loeb, président du syndicat ISNIH des internes.

Contre l'obligation du lieu d'installation

Les internes refusent aussi le diktat des complémentaires santé. Selon eux, chaque patient devrait pouvoir librement choisir son médecin. "Nous pensons qu’il est dangereux pour le patient qu’il ne puisse pas aller voir le praticien qu’il désire, et que le choix du praticien soit guidé par le taux de remboursement que la complémentaire propose. Il faut être très vigilant, pour ne pas que le système de médecine français prenne une dérive à l’américaine", poursuit le responsable syndical.

Enfin, ces étudiants, qui ont déjà fait six années d’étude, luttent contre le projet de loi du gouvernement qui pourrait les obliger à s'installer dans des déserts médicaux à la fin de leur cursus universitaires. Ils sont près de 15.000 en France concernés par ces revendications.

Sandra Gandoin