E. coli dans des pizzas Buitoni: 56 cas de syndrome hémolytique et urémique identifiés, dont deux mortels

Santé Publique France dénombre 56 cas confirmés de syndromes hémolytique et urémique (SHU) liés à la bacétie E. coli et à la consommation de pizzas Buitoni au 4 mai dernier. La plupart concernent des enfants, dont deux sont morts.

Santé publique France rapporte, dans un nouveau point de situation publié ce mardi, que 56 cas confirmés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) ont été identifiés en France au 4 mai, en lien avec une contamination à la bactérie E. coli contractée après avoir consommé des pizzas de la marque Buitoni.

L'agence de santé publique rapporte que sur ces 56 cas confirmés, 55 concernent des enfants et un seul un adulte. Elle précise aussi que tous ont développé des symptômes entre le 18 janvier et le 5 avril dernier, et que le pic épidémique a eu lieu entre le 14 février et le 6 mars, avec 10 cas détectés chaque semaine.

Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans; 25 d'entre eux (45%) sont de sexe féminin; 48 d'entre eux (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC (Escherichia coli producteurs de Shiga-toxine). L'agence rappelle que deux enfants sont morts, et que l'adulte contaminé n’a lui pas présenté de SHU.

11 plaintes déposées à ce jour

Dans le détail, Santé Publique France rapporte aussi que ces 56 cas sont répartis dans 12 régions de France métropolitaine: les Hauts-de-France (12 cas), l'Ile-de-France (9 cas), la Nouvelle Aquitaine (8 cas), les Pays de la Loire (7 cas), la Bretagne (6 cas), le Grand Est (3 cas), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), l'Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), l'Occitanie (2 cas), le Centre Val-de-Loire (2 cas), la Bourgogne Franche-Comté (1 cas), ainsi que la Normandie (1 cas).

À ce jour, le parquet de Paris dit s'être officiellement saisi de 11 plaintes dans ce dossier, mais il étudie en ce moment d'autres plaintes. Ces plaintes ont été déposées, essentiellement, pour "homicides involontaires", "blessures involontaires" et "tromperie sur une marchandise".

Des perquisitions ont été menées mi-mars dans l'usine Buitoni de Caudry (Nord), où sont produites les pizzas surgelées Fraich'Up soupçonnées d'avoir causé des cas graves de contamination d'enfants par la bactérie E.coli, et au siège de Nestlé, dans les Hauts-de-Seine.

Si seule la gamme Fraich'Up fait l'objet d'un rappel depuis le 18 mars, deux autres gammes de pizzas Buitoni (Four à Pierre et Bella Napoli), toutes les deux surgelées, ont été mises en cause depuis par des témoignages de victimes d'intoxication à la bactérie E. Coli. S'il est soupçonné, le lien entre les symptômes et la consommation de ces pizzas n'est pas encore formellement établi.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV