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Santé

Diane 35 : le président de l'Institut Necker accuse Marisol Touraine

Plaquette de pilules Diane 35

Plaquette de pilules Diane 35 - -

Le professeur Philippe Even a mis en cause mardi matin l'"absence" de la ministre dans le débat sur la dangerosité de la pilule Diane 35. Avant de reconnaître la responsabilité des médecins.

Le professeur Philippe Even, président de l'institut Necker à Paris et l'un des premiers à avoir pris position contre les pilules 3e et 4e génération, a accusé mardi la ministre de la Santé Marisol Touraine d'être "absente" du débat sur les dangers de la "pilule" Diane 35.

Pourtant, a-t-il estimé sur Europe 1, "il n'y a pas plus simple" que d'interdire cette pilule, en réalité un médicament anti-acné prescrit de manière abusive comme contraceptif. Pour lui, Diane 35 devrait être "écartée du marché immédiatement sans se préoccuper de la position de la commission européenne", a-t-il insisté, de même que "toutes ses copies" (génériques).

"Malheureusement, a-t-il poursuivi, nous n'avons pas de ministère de la Santé et nous n'en avons pas eu souvent. Ce grand ministère a toujours été associé à un autre. Il a le plus gros budget de l'Etat, mais ce budget est géré par le ministre du Budget et pas par le ministre de la Santé. La ministre n'est pas en France et d'ailleurs, quand elle y est, ça ne change rien".

Après l'attaque, le mea culpa

Après cette attaque, le médecin a toutefois reconnu sa propre responsabilité et celle des médecins qui n'ont pas communiqué assez tôt sur le sujet.

"J'ai dirigé pendant 30 ans le principal centre de traitement des embolies pulmonaires à Paris. J'en ai vu passer 350 par an. J'ai vu des jeunes femmes se trouver dans cette situation. J'ai eu le grand tort de ne pas communiquer sur ce sujet. Beaucoup de médecins ont fait la même chose, il y a aussi de leur part une vraie responsabilité".