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Santé

Covid-19: selon le Conseil scientifique, la 5ème vague "n'est pas terminée mais reste contrôlée"

Test PCR de dépistage du Covid-19 en août 2020 à Paris

Test PCR de dépistage du Covid-19 en août 2020 à Paris - ALAIN JOCARD © 2019 AFP

Alors que les chiffres de l'épidémie montrent un rebond du Covid-19, le Conseil scientifique insiste sur le fait que la 5ème vague n'est pas totalement terminée.

Ne pas baisser la garde. C'est en substance le bilan de la note du Conseil scientifique publiée ce mardi et titrée "la 5ème vague liée aux variants Omicron n'est pas terminée, mais reste contrôlée". Les experts alertent sur un rebond épidémique en France dans les prochaines semaines.

L'augmentation du nombre de cas, qui se fait sentir depuis le début du mois de mars, est liée au sous-variant BA.2 du variant Omicron, selon le Conseil scientifique. Ainsi, cette souche, plus transmissible mais pas plus sévère, représente désormais "plus de 50% des nouvelles contaminations".

Cette augmentation des cas se couple à une baisse de l'efficacité des troisièmes doses dans le temps, notamment chez les personnes âgées.

Le printemps à la rescousse

Face à cela, et aux rentrées scolaires qui favorisent la circulation du virus, "le nombre d'hospitalisation augmentera de façon transitoire dans les semaines qui viennent", prédit le Conseil scientifique. Le nombre de cas quotidiens, lui, pourrait dépasser les 100.000 dès le mois de mars.

Mais le Conseil scientifique tempère cette alerte en expliquant que "dans tous les scénarios explorés, le pic des cas reste très inférieur au pic de janvier". Parmi les arguments qui laissent penser cela, on retrouve la météo. En effet, le climat froid est plus propice à la circulation de la maladie, et l'arrivée des beaux jours devrait permettre de limiter les contaminations.

Pour lutter contre ce rebond, le Conseil scientifique propose plusieurs mesures, notamment la mise en place d'une quatrième dose de vaccination pour les personnes âgées et fragiles, mais pas pour le reste de la population. Les experts insistent également sur la faible vaccination des 5 à 11 ans, qui est d'environ 20% à ce jour.

Un effort de pédagogie pour "une forme de responsabilisation individuelle" est également mis en avant. Reste à savoir si cela permettra bel et bien d'éviter un nouveau pic épidémique, et ce à quelques semaines seulement de l'élection présidentielle en France.

Anthony Audureau