Covid-19: les cliniques privées prêtes à "pousser les murs" pour accueillir des patients en réanimation

Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée, a assuré sur Franceinfo que les cliniques accueilleraient le plus de patients possible en réanimation.

Des patients plus jeunes, et de plus en plus nombreux: la tension est croissante dans les services de réanimation. "Si la pandémie devait continuer à prospérer, à se développer, nous allons pousser les murs" pour accueillir le plus grand nombre possible de lits de réanimation, a promis ce vendredi sur Franceinfo Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée, qui regroupe un millier d'établissements.

Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation a dépassé jeudi les 4.700 personnes, se rapprochant de son record de la deuxième vague à l'automne.

Au pire de l'épidémie, au mois d'avril, un peu plus de 7.000 personnes occupaient des lits de réanimation. "Ce serait extrêmement difficile" si l'on revenait à un tel niveau, "parce qu'à la différence de la première vague, nous continuons à opérer les malades urgents et graves en cancérologie, en chirurgie cardiaque, en neurochirurgie. Et ces patients-là, non-Covid, sont en réanimation en post-opératoire". Mais, "s'il fallait trouver" des lits, "nous les trouverions, c'est clair", a assuré Lamine Gharbi.

"La difficulté, ce sont les ressources humaines"

"Le matériel n'est pas un problème parce que pendant l'été et l'automne, grâce à l'aide du gouvernement il faut le dire, nous avons pu nous équiper en matériel, en respirateurs neufs, en pousse-seringues. La difficulté, ce sont les ressources humaines, les médecins réanimateurs-anesthésistes et nos infirmières", a-t-il souligné. Selon l'infectiologue Karine Lacombe, le nombre de patients en réanimation pourrait "facilement dépasser les 5000 ou 6000" dans les prochaines semaines.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV