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Santé

Covid-19: la dose de rappel désormais obligatoire pour les soignants et les pompiers

Des infirmières au chevet d'un malade du Covid dans une unité de soins intensifs à Marseille, le 5 janvier 2022

Des infirmières au chevet d'un malade du Covid dans une unité de soins intensifs à Marseille, le 5 janvier 2022 - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Les professionnels concernés ne se soumettant pas à cette obligation, entrée en vigueur ce dimanche, pourront être suspendus.

Depuis dimanche, les soignants et les pompiers éligibles à une dose de rappel contre le Covid-19 et ne l'ayant pas réalisé dans les temps pourront se voir suspendre de leurs fonctions. Une mesure venant compléter celle entrée en vigueur le 15 septembre 2021, qui exige de ces mêmes professionnels la réalisation d'au moins une injection dans l'exercice de leur métier.

Durée abaissée à partir du 15 février

L'obligation relative à la dose de rappel avait été dévoilée par le ministre de la Santé Olivier Véran le 18 décembre dernier. Il avait, pour justifier cette décision, évoqué le risque d'un absentéisme important dans les hôpitaux face au très contagieux variant Omicron.

"Nous ne voulons pas, comme en Ecosse, que nous ayons 25 à 30% des soignants qui ne pourraient pas travailler parce qu'ils seraient tous cas contact et donc en quarantaine", avait-il précisé.

Concrètement, ce sont les soignants et les pompiers ayant reçu leur dernière dose il y a plus de sept mois jusqu'au 15 février, quatre mois après cette date, et n'ayant pas été contaminé par le Covid-19 entre-temps qui risquent une suspension s'ils n'ont toujours pas réalisé leur dose de rappel.

Car cette nouvelle obligation est calquée sur les exigences relatives au pass vaccinal. Ainsi, pour que celui-ci soit valide, une dose de rappel doit obligatoirement être réalisée au maximum sept mois après la dernière dose.

À partir du 15 février, cette durée est abaissée à quatre mois. En cas de contamination au Covid-19 entre temps, cette durée est rallongée de six mois supplémentaires, quatre mois si la contamination intervient après le 15 février.

Une couverture liée au rappel dépassant les 60% parmi les soignants

Dans un communiqué paru le 28 janvier, Santé Publique France précisait que la couverture vaccinale relative à la dose de rappel était de 69,94% parmi les soignants travaillant en Ehpad ou en unité de soins de longue durée, de 81,4% pour les libéraux et de 68,2% pour les salariés en établissements de santé.

Le 20 octobre, la ministre déléguée à l'Autonomie Brigitte Bourguignon avait annoncé à l'Assemblée nationale que 7930 soignants avaient été suspendus car ne s'étant pas soumis à la première version de l'obligation vaccinale. Six jours plus tard, Olivier Véran avait affirmé que "les deux tiers des soignants suspendus sont revenus au travail une fois vaccinés", évoquant un "taux de suspension et de démission [...] extrêmement faible".

Jules Fresard