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Santé

Covid-19: Francois Braun en "appelle solennellement au civisme de chacun"

François Braun, le 10 mars 2020 à Paris

François Braun, le 10 mars 2020 à Paris - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Les chiffres d'hospitalisation en soins critiques 1041 patients au 8 juillet, dont la moitié en réanimation sont "toutefois largement en deçà du pic de 3500 patients en réanimation atteint en janvier dernier."

Le ministre de la Santé Francois Braun en a appelé solennellement ce lundi soir "au civisme de chacune et chacun" sur le port du masque "dans les lieux bondés et les transports en commun", en ouverture des débats à l'Assemblée sur le projet de loi sanitaire.

Face au "rebond" de Covid-19, le ministre a défendu les "mesures très ciblées mais nécessaires" de ce premier texte de la législature: la poursuite de la collecte de données de santé sur les tests et la vaccination, et un possible pass sanitaire aux frontières.

Le gouvernement se "rallie au calendrier" voté par les députés en commission pour ces deux mesures, autorisées jusqu'à fin janvier 2023, plutôt que fin mars comme prévu dans la version originelle, a-t-il indiqué.

"Les Français doivent retrouver les bons réflexes"

Ce texte entérine la fin des principales restrictions dès ce 31 juillet, actant "l'extinction du régime juridique de l'état d'urgence sanitaire" et du "pass sanitaire et vaccinal dans la vie quotidienne des Français", a souligné François Braun.

Mais "les Français doivent retrouver les bons réflexes, (car) le virus va continuer de circuler par vagues. J'en appelle solennellement au civisme de chacune et chacun. Le port du masque dans les lieux bondés et les transports en commun doit redevenir la norme", a-t-il insisté.

"Nous ne pouvons baisser la garde" alors que "nous venons de passer la barre des 150.000 décès", a ajouté ce médecin urgentiste, un peu intimidé pour sa première intervention.

"Le taux d'incidence atteint désormais 1342 cas pour 100.000 habitants, ce qui représente une augmentation de 22,8 % sur les sept derniers jours. Nous recensons en moyenne 130.000 cas par jour sur les 7 derniers jours", a précisé le ministre.

Le ministre hué par l'opposition

Le ministre a été hué par des élus RN quand il a indiqué que la réintégration des soignants non vaccinés "ne peut être à l'ordre du jour", compte tenu de la situation épidémique. Des "éléments objectifs" seront présentés sur cette question fin octobre sous l'égide des autorités de santé, a-t-il dit.

LFI a déposé une motion de rejet préalable pour contester "le maintien d'une loi d'urgence qui ne dit pas son nom", selon l'lnsoumise Raquel Garrido.

Le président de la commission des Lois, Sacha Houlié (LREM), a porté le fer contre les "populistes" qui ont "communié main dans la main contre les vaccins" en commission. "Non les vaccins n'empêchent pas les contaminations mais, 1.000 fois oui, les vaccins empêchent de contracter des formes graves, (...) les vaccins sauvent des vies !", a-t-il insisté.

A.G avec AFP