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Santé

Chiropraxie, acupuncture: l'Ordre des médecins demande d'encadrer le terme "médecine"

Une feuille de soins, une carte d'assurance maladie, un stétoscope et un tensiomètre dans un cabinet médical (image d'illustration)

Une feuille de soins, une carte d'assurance maladie, un stétoscope et un tensiomètre dans un cabinet médical (image d'illustration) - Philippe Huguen-AFP

Les médecines dites alternatives, douces ou secondaires pourraient ne plus porter ce nom, si les demandes de l'Ordre des médecins sont acceptées.

L'Ordre des médecins s'inquiète des dérives thérapeutiques. Dans un entretien au quotidien régional Ouest-France, la docteure Claire Siret livre les conclusions d'un rapport de l'organisme sur les "dérives" des "pratiques de soins non-conventionnelles". Il préconise de réserver le terme de "médecine" aux soins conventionnels, excluant les pratiques parallèles.

L'intitulé de "pratiques de soins non-conventionnelles" regroupe, selon le gouvernement, les "médecines complémentaires, alternatives et naturelles": ostéopathie, chiropraxie, hypnose, mésothérapie, auriculothérapie, acupuncture, etc.

Des pratiques ayant pour "point commun (...) qu’elles ne sont ni reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé", comme précisé sur une fiche du site santé.gouv.fr.

L'Ordre se dit inquiet des nombreuses dérives de ces pratiques qui peuvent "mettre les patients en danger":

"Il y a une forme de banalisation des pratiques de soins non-conventionnelles, et c’est dangereux [...] elles restent des pratiques de bien-être, et ne se substituent pas aux thérapies, au risque de mettre les patients en danger", explique Claire Siret à Ouest-France.

"Cadre faussement rassurant"

Si l'Ordre souhaite réserver le terme "médecine" aux pratiques reconnues, c'est que le flou présente des risques. "Il n’y a aujourd’hui aucune interdiction d’utiliser le mot médecine. Les termes médecine naturelle, médecine douce donnent un cadre faussement rassurant. Le terme médecine doit absolument être protégé des dérives", avertit la docteure.

De plus, la rapporteure précise que le terme "docteur" doit lui aussi être encadré. Le but, qu'un psychologue ne puisse pas pour ne pas inscrire "docteur sur une plaque sans préciser [qu'il] n'est pas docteur en médecine". Ces deux demandes pourraient être inscrites dans le code de la santé publique.

Tom Kerkour