Cancer du sein: moins d'une femme sur deux âgée de 50 à 74 ans s'est fait dépister en 2022-2023

En 2023, plus de 60.000 nouveaux cas de cancer du sein ont été détectés en France métropolitaine. Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 sont invitées à effectuer un examen clinique des seins et une mammographie de dépistage.

Encore trop peu de femmes se font dépister, déplore Santé publique France. Dans une communication publiée ce mardi 30 avril, l'organisme sanitaire rapporte que 5.045.065 femmes en France ont réalisé une mammographie de dépistage en 2022 ou 2023. C'est 46,5% des personnes concernées à l'échelle nationale.

En effet, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser ce dépistage, complété par un examen clinique des seins, tous les deux ans, afin de détecter tôt une anomalie ou un cancer à un stade précoce et ainsi augmenter les chances de rémission.

10 millions de femmes concernées

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et la première cause de décès par cancer en France. En 2023, 61.214 nouveaux cas de cancer du sein ont été détectés en France métropolitaine selon l'Institut national du cancer. Le cancer du sein est responsable de la mort d'environ 12.000 personnes chaque année.

Sur la population cible d'environ 10 millions de femmes, moins d'une sur deux a effectué un dépistage sur la période 2022-2023. Ce taux est en baisse par rapport à la période précédente (47,7% en 2021-2022).

Selon les chiffres de Santé publique France, les taux de participation sont les plus élevés en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie et Bretagne, tandis que les plus bas concernant la Guyane, la Corse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Comme le rappel l'organisme, après avoir augmenté jusqu'en 2011-2012 pour atteindre un pic à 52,3 %, de femmes ayant participé au dépistage organisé, ce taux est depuis en diminution, pour toutes les tranches d’âge concernées et toutes les régions.

De plus en plus de cancers

Pourtant, le taux de détection de cancer parmi les femmes qui font leur dépistage est en augmentation. Une hausse cohérente avec celle de l'incidence du cancer du sein en population générale.

Selon l'institut national du cancer, entre 1990 et 2018, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein chaque année est passé de 29.970 à 58.400. On observe également une hausse du nombre de femmes jeunes atteintes d'un cancer du sein, mais ce n'est pas spécifique à ces tranches d'âge et plutôt lié à une augmentation dans la population globale.

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"Parmi les facteurs de risque connus du cancer du sein, des facteurs liés au mode de vie ont été identifiés, notamment la consommation d'alcool, le tabagisme, le surpoids/obésité et le manque d’activité physique", pointe Santé publique France.

L'importance de la détection précoce

Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 sont ainsi invitées à effectuer un examen clinique des seins et une mammographie de dépistage. "Il propose un bilan diagnostic immédiat en cas de résultats suspect et une deuxième lecture de chaque mammographie normale en première lecture", détaille Santé publique France.

Il est également recommandé de se faire examiner les seins (observation et palpation) au moins une fois par an par votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme.

Il s'agit de rester vigilant à tous changements d'aspect pour repérer au plus vite une anomalie. Pour cela, les professionnels de santé invitent les femmes à bien connaître leur poitrine. Il est également possible d'effectuer des autopalpations pour surveiller, par exemple, des tâches, des petites boules ou une asymétrie entre les deux seins.

Lorsqu'il est détecté à un stade précoce, le cancer du sein a plus de chance d’être guéri. Cela permet de limiter les traitements, augmenter les chances de rémission et de réduite la mortalité liée à ce cancer.

Salomé Robles