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Bronchiolite: toutes les régions métropolitaines en phase épidémique à l'exception de la Corse

12 régions métropolitaines sont en phase épidémique de bronchiolite, le 22 novembre 2023.

12 régions métropolitaines sont en phase épidémique de bronchiolite, le 22 novembre 2023. - Santé publique France

L'épidémie annuelle de bronchiolite, qui touche essentiellement les bébés, s'est étendue lors de la semaine du 13 au 19 novembre, d'après Santé Publique France. Désormais, la quasi-totalité des régions métropolitaines sont concernées par la phase épidémique.

L'épidémie de bronchiolite s'étend. Douze régions de métropole sur treize sont désormais en phase épidémique. Seule la Corse est épargnée, d'après le bulletin hebdomadaire de Santé publique France, publié ce mercredi 22 novembre. Outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont également touchées par l'épidémie.

Outre l'étendue de cette épidémie annuelle qui touche essentiellement les nourrissons et bébés, une "nette augmentation" du nombre de cas a été constatée dans la semaine du 13 au 19 novembre, en "ville et à l'hôpital". 4.662 passages aux urgences ont été recensés dans la semaine pour les moins de deux ans, et 1.423 ont été hospitalisés, dont 1.331 de moins d'un an. 23 enfants de moins de deux ans ont par ailleurs été admis en réanimation, et 22 de moins d'un an.

En médecine de ville, parmi les 7.625 déplacements de SOS Médecins pour des enfants de moins de deux ans, 772 étaient liés à la bronchiolite.

Des hospitalisations inférieures à l'an dernier

La semaine précédente, celle du 6 au 12 novembre, l'épidémie était "en diminution ou stable". Une situation qui pouvait toutefois s'expliquer par la période de congés scolaires.

La bronchiolite, causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), provoque des difficultés respiratoires chez les bébés. Généralement sans gravité, elle peut néanmoins déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations.

L'an dernier, elle a ainsi été à l'origine d'une épidémie sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de nourrissons à l'hôpital. Le niveau actuel des hospitalisations reste inférieur à ce qu'il était l'an dernier, mais il est trop tôt pour en tirer des conclusions sur l'ampleur de l'épidémie.

L'une des grandes questions est l'effet qu'aura un nouveau traitement préventif, le Beyfortus de Sanofi. Initialement proposé à tous les bébés nés depuis février, il est actuellement réservé aux maternités, dans l'attente de nouveaux stocks. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé dimanche dans Le Monde la commande de 50.000 nouvelles doses auprès de Sanofi.

Fanny Rocher