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Bien être au travail

Une nouvelle alternative à l'open space: le coworking temporaire

900 espaces de coworking sont recensés en France.

900 espaces de coworking sont recensés en France. - Marco Verch - CC - Flickr

Un travailleur en open space sur deux estime que son espace de travail a un effet négatif sur son stress. Travailler dans un "tiers lieu" en coworking, voire à domicile, laisse rêveur, surtout chez les plus jeunes.

Un tiers des salariés des grandes entreprises travaillent en open space, un autre dans des bureaux fermés de plus de cinq personnes. Seuls 20% des personnels des sociétés de plus de 100 salariés bénéficient d’un bureau individuel, selon le baromètre OpinionWay présenté le 19 janvier et réalisé pour le cabinet CD&B, spécialisé dans la transformation des espaces de travail.

6,5 sur dix en moyenne

Les personnes interrogées sont globalement peu satisfaites de leur espace de travail: elles lui attribuent une note de 6,5 sur 10 en moyenne. Sans surprise, les plus mécontentes restent celles qui évoluent en open space: 37% d’entre elles ne lui accordent pas la moyenne. Et la moitié estiment que leur espace de travail a un effet négatif sur leur stress et leur capacité à se concentrer (lire 3 astuces pour mieux vivre l’open space).

Alors quitte à partager son espace de travail, autant le choisir et surtout, sélectionner avec qui. Selon l’étude, le travail en dehors du bureau a augmenté de près de 5% en un an: trois salariés sur dix planchent souvent ou de temps en temps à domicile, un cadres sur deux "régulièrement". Un interrogé sur quatre pianote en nomadisme et un sur cinq dans un "tiers lieu", c’est-à-dire ni en entreprise, ni à domicile: en coworking dans un café ou un bureau spécialement prévu à cet effet, notamment. La perspective séduit surtout les moins de 35 ans: 58% d’entre eux s’y déclarent favorables, contre seulement 37% chez les plus de 50 ans.

300 euros par mois pour coworker

Les espaces de travail en dehors de l’entreprise attirent les télétravailleurs souhaitant s’épargner du stress et du temps passé dans les transports, quand l’entreprise le permet... Mais qui ont du mal à s’affairer à la maison. Le coworking proche de chez soi concerne aussi et surtout les indépendants, consultants ou créateurs d’entreprise, effrayés par les prix de l’immobilier, qui les empêchent d’exercer dans un bureau classique à eux, ou tentés à l'idée de sortir de leur isolement en partageant les pauses cafés, en plus de la connexion internet. Le site Néo-Nomade recensait 900 espaces de coworking en France en 2016, soit trois fois plus qu’en 2010. En moyenne, une place y coûte environ 300 euros par mois.

Pour la moitié moins, il est possible de besogner en cohoming: des particuliers accueillent d’autres travailleurs chez eux en transformant leur salon en mini open space. Un site de mise en relation compte 3500 inscrits dans onze villes de France. On choisit son hôte et ses collègues en fonction du "niveau de blabla" souhaité, pour conjuguer convivialité, sans que cela nuise à la productivité.

Rozenn Le Saint