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Bien être au travail

Les diabétiques luttent contre leur discrimination au travail

La Fédération française des diabétiques a lancé ses états généraux le 14 novembre, à l'occasion de la journée mondiale consacrée à la pathologie. Notamment pour inviter les employeurs à faciliter l’intégration des malades.

Alizée Agier n’en est pas à son premier combat. Elle est même championne du monde de karaté, malgré son diabète. En dépit de ses performances, son admission au sein de la Police nationale lui a été refusée, du fait de cette pathologie.

>>Lire aussi: "Championne de karaté, on m’a refusé l’entrée dans la police à cause de mon diabète"

Professions interdites

La campagne #jefaisunvoeu a permis de récolter plus de 38.000 signatures pour la pétition demandant la levée de l’interdiction formelle de l’accès à certains métiers comme policier, pompier, pilote, mais aussi hôtesse de l’air ou contrôleur de la SNCF, en raison de présupposées complications de la maladie. Marisol Touraine, ancienne ministre de la Santé, s’était engagée à revoir ces conditions d’aptitude, mais cela n'a toujours pas été traduit par la loi.

Nouveaux traitements

Le 14 novembre, à l'occasion de la journée mondiale consacrée à la pathologie, la Fédération française des diabétiques (FFD) a lancé une nouvelle plateforme numérique participative qui appelle tous les acteurs à partager des idées d'initiatives pour favoriser l'intégration professionnelle des diabétiques.

L'idée est de mieux informer "les administrations et entreprises qui ne veulent pas prendre la responsabilité d’embaucher des diabétiques car elles sont restées sur des représentations erronées, regrette Claire Desforges, chargée d’affaires publiques de la FFD. Elles ne prennent pas en compte les nouveaux traitement qui facilitent la régulation de la glycémie et l’auto-diagnostique."

Auto-contrôles et prises d’insuline facilité

Comme ce dispositif qui permet de vérifier son taux de glycémie cinq à six fois par jour,-comme il est généralement recommandé pour anticiper les crises-, sans avoir besoin de piquer le bout de son doigt. Sophie Trilleaud, en charge du service social et juridique de la FFD, assure que "l’auto-contrôle peut être effectué en quelques secondes". Même quand on travaille à la chaîne, sans l'arrêter.

Rozenn Le Saint