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Avec le retour du froid, les bons conseils pour lutter contre la chute de cheveux saisonnière

En automne, nos cheveux ont davantage tendance à tomber. Un phénomène, pas si rare en cette période de froid, et qui peut être limité si l'on adopte les bons gestes.

Le froid est déjà là et nos cheveux l’ont bien senti. À mesure que l’hiver arrive, les Français sont de plus en plus nombreux à perdre progressivement leurs cheveux. Ce phénomène, loin d'être rare, est notamment lié à la baisse des températures et au manque d’ensoleillement en journée.

Si en moyenne nous perdons chaque jour entre 25 à 60 cheveux pour un adulte, le changement de saison peut entraîner une alopécie plus conséquente allant jusqu’à 100 cheveux par jour en automne.

Inégaux face à l’alopécie

Selon la Société Française de Dermatologie, nous ne sommes pas égaux face à la perte de nos cheveux. Indépendamment des saisons, l’alopécie androgénétique ou "calvitie" est plutôt fréquente chez les hommes et commence parfois dès la puberté ou aux alentours de 40 ans. 30% des hommes sont confrontés à une perte de cheveux dès l’âge de 30 ans, indique l'association.

Du côté des femmes, les dermatologues observent des chutes de cheveux plus importantes au printemps et particulièrement en automne.

La raison est simple. Les cheveux poussent par cycle, entre deux et cinq ans chez l’homme et trois à sept ans chez la femme, selon le centre d'information médical Vidal. En été, le follicule qui produit le cheveu est plus actif et la pousse devient supérieure à la moyenne (plus de deux millimètres par semaine).

Une fois cette phase terminée, "le cheveu mort reste fixé au crâne environ trois mois avant de tomber", indique Vidal, et qu’un autre vienne le remplacer. Or, l’ensoleillement étant moindre en automne, la perte de cheveux est donc plus conséquente.

"Une des solutions est d’apporter une structure, une coupe, plutôt nette pour donner une sensation de plus de matière", explique à BFMTV Johann Bartoche, coiffeur à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Selon Vidal, "on estime qu’il y a une perte de cheveux pathologique lorsque le nombre de cheveux perdus chaque jour est supérieur à 100, ou lorsqu’une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne". Il est alors conseillé de consulter un spécialiste.

Comment limiter la chute de cheveux?

Afin de limiter la chute de cheveux en automne, "on va pouvoir aussi travailler au niveau du cuir chevelu avec des shampoings spécifiques", explique Johann Bartoche. Une solution que recommande également la Société Française de Dermatologie qui rappelle que "le shampoing donne du gonflant à la chevelure et permet de gagner du volume, ce qui masque les déficits capillaires".

Attention toutefois à ne pas se laisser avoir, car "il n'y a pas de shampoing réellement antichute, même si cela est indiqué sur l'étiquette", fait remarquer l'association.

Autres solutions à ne pas négliger: avoir un bon sommeil et une bonne alimentation. En effet, certains nutriments sont d’ailleurs à privilégier pour avoir des cheveux en bonne santé.

"Les bons plis à prendre sont les omégas 3, donc tous les jours vous prenez une cuillère à soupe d’huile de colza dans la salade, par exemple", fait valoir la nutritionniste Béatrice De Reynal.

"Et puis le petit trésor nutritionnel naturel c’est la levure de boulanger que vous pouvez prendre en flocons séchés dans votre alimentation", ajoute-t-elle.

Principalement indiqués lors de carence ou de façon saisonnière, les compléments alimentaires peuvent être aussi très efficaces, selon la Société Française de Dermatologie, mais tout en ayant une alimentation équilibrée avec un apport suffisant en fer. Enfin, réduire sa consommation d'alcool et de tabac est évidemment essentiel pour renforcer son cuir chevelu.

Pour le traitement de la calvitie en général, de nombreux traitements existent sous forme de comprimés ou de lotion en fonction des pathologies et après consultation avec une spécialiste.

La prise en charge de l’alopécie dépend du dermatologue qui reste le spécialiste du cheveu et du cuir chevelu, "et non d’instituts qui peuvent recommander sans expertise clinique, des produits parfois très chers et qui ne fonctionnent pas bien", souligne la Société Française de Dermatologie. 

Orlane Edouard