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Alcool, solitude... Une étude liste 15 facteurs qui augmentent le risque de démence précoce

Des personnes boivent de l'alcool en terrasse, à Toulouse, le 20 août 2023.

Des personnes boivent de l'alcool en terrasse, à Toulouse, le 20 août 2023. - BFMTV

Une étude britannique de grande ampleur a pointé du doigt 15 facteurs associés à un risque plus élevé de développer une démence précoce.

Une étude "innovante" qui marque le début d'une "nouvelle ère" dans la prévention de la démence. Des chercheurs britanniques ont publié ce mardi 26 décembre une étude dans la revue Jama Neurology qui identifie 15 facteurs médicaux et sociaux augmentant le risque de développer une démence précoce.

Les scientifiques ont travaillé pour la première fois à partir d'une base de données de 350.000 personnes de moins de 65 ans. Jusqu'alors, des changements de mode de vie avaient été préconisés pour prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées comme manger sainement ou faire de l'exercice régulièrement.

"Notre étude a identifié 15 facteurs liés au mode de vie et à la santé qui étaient associés à l'incidence de la démence à début précoce", ont indiqué les chercheurs lors de la révélation des résultats.

L'importance de la santé mentale

Parmi ces facteurs, certains sont sociodémographiques: le niveau d'éducation ou le statut socio-économique inférieurs. D'autres sont relatifs aux habitudes ou à la santé mentale comme l'absence de consommation d'alcool, les troubles liés à la consommation d'alcool, l'isolement social et la dépression.

Des facteurs médicaux peuvent également augmenter les risques de démence précoce: les carences en vitamine D, la faible force de préhension, la déficience auditive, l'hypotension orthostatique, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète, les maladies cardiaques, le faible taux de protéine C réactive et le port de l'allèle E4 de l'apolipoprotéine 2.

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Selon Janice Ranson, chercheuse principale de l'université d'Exeter cette étude "innove en identifiant que le risque de démence précoce peut être réduit". "Nous pensons que cela pourrait être le début d'une nouvelle ère dans les interventions visant à réduire les nouveaux cas de cette maladie", a-t-elle expliqué au Guardian.

Les chercheurs ont annoncé qu'une "exploration plus approfondie de ces facteurs de risque" était "nécessaire pour identifier les mécanismes sous-jacents potentiels" tout en se félicitant d'avoir pointé du doigt ces 15 facteurs qui peuvent "facilement être intégrés dans les initiatives actuelles de prévention de la démence".

Théo Putavy