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Santé

"30cm de câbles et trois kilos de matériel": équipé d'un cœur artificiel depuis son séjour en réanimation pour Covid, un député témoigne

Pendant l'examen du texte sur le pass vaccinal à l'Assemblée ce lundi, le député LaREM Raphaël Gérard a témoigné de son expérience, alors qu'il souffre de séquelles lourdes liées à son séjour en réanimation pour Covid-19. Il en a profité pour fustiger l'opposition.

Alors que le débat sur le pass vaccinal s'est ouvert ce lundi à l'Assemblée nationale, l'hémicycle a été témoin d'échanges pour le moins houleux entre parlementaires et membres du gouvernement. Dans ce contexte, le député LaREM Raphaël Gérard, lui-même touché par des séquelles provoquées par son séjour en réanimation pour Covid-19, s'est indigné.

"Ma liberté aujourd'hui, c'est 30cm de câbles, et trois kilos de matériel que je porte 24 heures sur 24 jusqu'à la fin de mes jours", a déclaré l'élu de Charente-Maritime pour répondre à l'opposition, qui voit le pass vaccinal comme une mesure liberticide.

Cette réalité, explique-t-il, est celle de "dizaines de milliers de Français dans ce pays dont la vie a été bouleversée par une épidémie". Si aucune statistique précise n'existe quant aux séquelles à long terme, l'on estime à une centaine de milliers le nombre de patients atteints.

L'opposition dans le viseur

"Chaque fois que je sors dans la rue, que je prends les transports, que je prends le train, je ne me pose pas la question de savoir si je peux manger des cacahuètes, je me pose la question de savoir si je vais sortir sain et sauf", témoigne Raphaël Gérard. Une déclaration qui fait référence à l'interdiction de manger ou de boire dans les transports en commun.

L'élu s'est montré particulièrement en colère contre une partie de l'opposition qui refuse l'application du pass vaccinal dans le pays.

"Vous pouvez continuer à gesticuler toute la nuit, mais chacune de vos gesticulations sont une insulte aux 130.000 personnes qui sont mortes. Chacune de vos vociférations, de vos exagérations, est un coup de poing dans le ventre aux personnes comme moi, qui doivent vivre avec ça", a clamé l'élu de Charente-Maritime.

Après son examen à l'Assemblée, le texte doit être lu au Sénat mercredi et jeudi. L'exécutif compte le faire appliquer le plus vite possible, et vise la date du 15 janvier prochain, et ce malgré les contestations de plusieurs formations comme le Rassemblement national ou la France insoumise.

Anthony Audureau