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Saint-Etienne

Chantage à la sextape: dix élus de la majorité se désolidarisent du maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau

Gael Perdriau, maire de Saint-Etienne en septembre 2022 (photo d'illustration).

Gael Perdriau, maire de Saint-Etienne en septembre 2022 (photo d'illustration). - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

L'édile, mis en examen, reste toutefois à la tête d’un groupe de 34 élus, majoritaire au sein du conseil municipal.

Dix élus de la majorité municipale à Saint-Etienne ont annoncé lundi soir la création d’un groupe distinct de celui du maire Gaël Perdriau (ex-LR), à la suite de nouvelles mises en examen de ce dernier vendredi dans l’affaire de la sextape qui secoue la ville depuis sa révélation en août 2022.

Malgré les défections de ces adjoints et conseillers municipaux délégués de la Ville, Gaël Perdriau reste à la tête d’un groupe de 34 élus, majoritaire au sein du conseil municipal de Saint-Etienne qui en compte 59.

"Gaël Perdriau a décidé de se maintenir dans la fonction de maire (…) on ne peut pas rester sans rien faire", a déclaré Nicole Peycelon (LR), membre du nouveau groupe d’élus pour "marquer notre différence avec le maire dans sa gestion de l’affaire de chantage".

Ces derniers, dans un communiqué, indiquent que cette décision est en effet "motivée par les dernières mises en examen" de l'édile de 51 ans et  "s'inscrit dans une démarche apolitique qui ne répond à l'injonction d'aucun parti".

Le maire "conteste toujours les faits"

Ils soulignent aussi leur "volonté de poursuivre avec détermination le projet pour lequel les Stéphanois (leur) ont fait confiance".

Vendredi, le maire stéphanois a été mis en examen pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un chantage" et "détournement de fonds publics".

En avril, des magistrats lyonnais l’avaient mis en examen pour "chantage" , ainsi que trois autres protagonistes dans une affaire de chantage à la vidéo intime visant l’ex-premier adjoint centriste de la ville Gilles Artigues, afin de le neutraliser politiquement.

Gaël Perdriau, sous contrôle judiciaire, "conteste toujours l'intégralité des faits", selon ses avocats, Me Christophe Ingrain et Jean-Felix Luciani.

Au cœur du dossier, son rôle éventuel dans le tournage, l'utilisation et le financement via des détournements de fonds publics de cette vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit Gilles Artigues se faire masser par un escort-boy dans une chambre d'hôtel.  

H.G. avec AFP