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Le maire de Saint-Étienne, mis en examen, conteste "avec la plus grande vigueur" l'accusation de chantage à la sex-tape

Gael Perdriau, maire de Saint-Etienne en septembre 2022 (photo d'illustration).

Gael Perdriau, maire de Saint-Etienne en septembre 2022 (photo d'illustration). - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Gaël Perdriau, mis en examen jeudi pour chantage sur l'usage d'une vidéo compromettante de son ancien premier adjoint, a clamé son innocence ce vendredi dans un communiqué.

"C'est faux." Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a contesté ce vendredi "avec la plus grande vigueur" l'accusation de chantage après sa mise en examen dans une affaire d'usage d'une vidéo compromettante de son ancien premier adjoint Gilles Artigues.

"On me reproche d'avoir fait des références à l’existence de la vidéo litigieuse devant Gilles Artigues pour m'assurer de sa 'loyauté politique'. C'est faux", a déclaré le maire de Saint-Étienne dans un communiqué.

L'édile de 50 ans a été mis en examen jeudi soir après plusieurs heures d'audition "époruvantes" mais qui lui ont "permis de donner tous les éléments en [s]a connaissance à la justice".

Il a également été placé sous statut de témoin assisté pour "détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique".

Une seule infraction sur six

Le scandale a éclaté l'an dernier quand Gilles Rossary-Lenglet a révélé à Mediapart l'existence d'une vidéo compromettante tournée en janvier 2015 dans laquelle on peut voir l'ex-premier adjoint centriste Gilles Artigues, rival politique de Gaël Perdriau, se faire masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris. Le quinquagénaire affirmait dans sa confession avoir participé à ce "barbouzage de moeurs" à la demande du maire et de son entourage, dans le but de neutraliser le centriste. Et il disait avoir été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations locales subventionnées par la mairie.

Trois autres hommes ont donc été mis en examen: son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet.

"Je note qu'à l'issue de mon interrogatoire de première comparution, sur les six infractions objets de la présente procédure, je fais l'objet d'une mise en examen pour une seule d'entre-elles", a relativisé Gaël Perdriau dans son communiqué.

Il a poursuivi qu'il continuerait "de contester avec la plus grande vigueur cette accusation et j'apporterai la preuve de mon innocence au cours de cette procédure". Avant de conclure: "Je reste, bien sûr, à l'entière disposition de la Justice, pour la suite de l'instruction."

Théo Putavy avec AFP