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Arnaud Montebourg: "L'Union Européenne se mêle trop de notre vie domestique"

Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg - BFM Business

Le candidat à l'élection présidentielle détaille sur BFM Business les grands axes de son futur programme économique qui s'articule autour de l'intervention de l'Etat et du patriotisme.

Nationalisations et souveraineté. Ce sont les axes sur lesquels Arnaud Montebourg semble vouloir orienter sa campagne. Invité sur BFM Business, le candidat à la prochaine élection présidentielle s'en est notamment pris à l'Union Européenne qu'il juge trop intrusive dans la vie des citoyens.

"L'Union Européenne se mêle trop de la vie domestique, il faut restructurer l'UE et faire remonter ses compétences sur les questions fondamentales du monde, estime l'ancien ministre du Redressement productif. La menace climatique, elle s'en occupe? Non. Les Gafam, elle s'en occupe? Presque pas. La puissance industrielle chinoise qui détruit notre industrie par le dumping, elle s'en occupe? Jamais."

Arnaud Montebourg pointe notamment ce qu'il estime être une ingérence de l'Europe dans la gestion d'Aéroports de Paris (AdP) qui pousserait la France à privatiser la société.

"Le cas d'Aéroports de Paris est le contraire d'une politique de souveraineté", estime-t-il. Le candidat justifie la présence de l'Etat au capital d'AdP après la tentative de privatisation mise à l'arrêt avec la crise sanitaire.

"Il n'y a qu'un aéroport et il doit contrôler le niveau des redevances pour le patriotisme et favoriser nos compagnies aériennes, assure Arnaud Montebourg. Aujourd'hui nous devons soutenir et aider notre compagnie aérienne qui s'appelle Air France-KLM et il faut utiliser tous les moyens à notre disposition pour la soutenir. Or, quand vous donnez à une compagnie privée le contrôle de l'aéroport, eux ils rentabilisent l'investissement, ils font monter les redevances et ça désavantage ceux qui sont les plus puissants sur le tarmac."

La fin des Gafam américains

Le candidat qui souhaiterait procéder à des nationalisations comme notamment les sociétés d'autoroutes s'il était élu président estime que l'Etat a toute sa place au capital de grandes sociétés comme Orange.

"Quand on a un paquebot comme Orange, on peut s'en servir y compris sur les plateformes numériques. Nous avons une base qui nous permettrait de préparer la fin des Gafam américains qui est une de mes propositions et l'entrée dans le logiciel libre où nous devrions investir considérablement."
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco