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Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité.

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Samuel Paty: récit d'un assassinat qui aurait dû être évité

Trois ans après l'attentat de Conflans-Saint-Honorine, les proches de Samuel Paty attendent encore le procès des personnes qui ont diffamé et dénoncé le professeur d'histoire, tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours.

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Trois ans après, la famille du professeur assassiné attend toujours des réponses. Samuel Paty a été tué le 16 octobre 2020 par un terroriste tchétchène à la suite de la diffusion de caricatures du prophète Mahomet lors de l'un de ses cours.

Un mensonge répété, une délation sur les réseaux sociaux, un professeur en danger et isolé, une faille des services de sécurité... Retour sur un assassinat qui a marqué l'opinion publique, et qui aurait dû être évité.

Septembre 2020

La rentrée a lieu au collège du Bois-d'Aulne. Un établissement de 750 élèves, réputé familial et tranquille, où les enseignants se sentent bien et demandent à y rester longtemps.

"C'est assez calme, il n'y a pas beaucoup d'histoire, il y a beaucoup de mixité sociale et la religion n'a jamais été un problème dans cette école", témoigne Thibault, professeur de sciences physiques et chimiques, "à aucun moment on n'a eu de problème lié à la religion, la laïcité a toujours été respectée jusqu'à ce moment"

Jérémy, nouveau professeur de mathématiques, se souvient d'avoir été accueilli à l'époque par Samuel Paty, un professeur d'histoire "empathique", "intéressé par l'humain mais sans raison particulière, sans chercher la contrepartie quelque part". Enseigner, c'est la vocation qu'a choisi Samuel Paty depuis ses premiers pas en prépa littéraire à Lyon. Ses parents sont eux-mêmes enseignants, attachés à la laïcité et à la liberté de conscience. Son père le décrit comme "un laïc apaisé".

"Il traitait tous ses élèves de manière égale, il n'y avait aucune discrimination pour Samuel, que ça soit sociétal, religieux, de couleur ou autre", raconte le professeur de mathématiques.

Au mois d'octobre, c'est une longue descente aux enfers qui commence pour l'enseignant.

6 octobre 2020

Ce mardi 6 octobre, Samuel Paty s'apprête à donner un cours d'éducation morale et civique et à sa classe de quatrième. Le thème: la liberté d'expression. L'enseignant raconte alors les attentats de janvier 2015 qui ont notamment touché la rédaction de Charlie Hebdo après la publication de caricatures.

"Tout le monde pouvait donner son avis, il n'y avait pas de jugement, tout le monde était libre de dire tout ce qu'il voulait", raconte une élève de sa classe.
Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité.
Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité. © BFMTV

Dans ce cours, l'enseignant va montrer quinze diapositives différentes. Des dessins, des photos, il a également prévu de projeter des caricatures du journal satirique Charlie Hebdo. Samuel Paty va alors projet quatre dessins montrant une caricature de Mahomet. Celle qui fera polémique sera diffusée à peine quelques secondes.

"Il nous a prévenu que si des personnes souhaitaient sortir de la salle pour ne pas voir la caricature qui allait être projetée au tableau, elles avaient complètement le droit", poursuit l'une de ses élèves, "personne n'était choqué, des personnes rigolaient un petit peu mais pas de façon à juger. Personne n'est sorti, c'est un cours habituel et personne n'en a reparlé".

L'une de ses élèves, Zora, est absente ce jour là car elle dit alors être souffrante. Cette collégienne "qui pose problème en cours" et multiplie les heures de retenue depuis la rentrée, va proférer un mensonge qui va jouer un rôle clé dans l'assassinat du professeur d'histoire.

7 octobre 2020

Le 7 octobre, les parents de Zora apprennent qu'elle est exclue du collège pendant deux jours pour indiscipline, mais l'adolescente leur raconte alors une toute autre histoire et accuse Samuel Paty de l'avoir renvoyée car elle se serait opposée à la diffusion des caricatures. Sa famille va la croire sur parole. Le soir, Brahim Chnina, le père de Zora publie des messages virulents sur son compte Facebook.

"Incroyable mais vrai. Ce matin, le prof d'histoire de ma fille en 4e, demande à toute la classe que les élèves musulmans de la classe lèvent la main", écrit le parent avant de rajouter, "ensuite, il leur dit de sortir de la classe car il va diffuser une image qui va les choquer".

"Vous pouvez écrire un courrier au directeur de l'école pour virer ce malade", écrit encore Brahim Chnina.

D'autres messages suivent, et le père de Zora donne le nom de l'établissement scolaire ainsi que celui du professeur d'histoire de sa fille: "Vous aimez votre prophète, vous avez l'adresse et le nom du professeur pour dire STOP." Le message circule aussi dans les groupes Whatsapp du père qui a de nombreux contacts au sein de la communauté musulmane des Yvelines.

Dominique Bernard, Samuel Paty : une journée d'hommages – 16/10
Dominique Bernard, Samuel Paty : une journée d'hommages – 16/10
20:51

8 octobre 2020

Le 8 octobre 2020, Brahim Chnina se rend au collège. Il n'a pas prévenu la principale pour prendre rendez-vous, et exige être reçu.

"Il est en train de se prendre la tête avec notre principale dans son bureau", raconte Jérémy, "quand j'arrive devant la porte j'entends des cris de colère, des hurlements et des phrases du style 'il devrait être viré de l'établissement'"

Brahim Chnina n'est toutefois pas venu seul ce jour là au collège. À ses côtés se trouvent un homme plus âgé et particulièrement vindicatif. C'est un militant islamiste bien connu des services de renseignement, il est fiché S et mène des campagnes d'intimidation contre ceux qui selon lui offensent l'islam. La veille, il a vu le message de Brahim Chnina sur WhatsApp et impose sa présence devant la principale du collège.

Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité.
Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité. © BFMTV

Plus tard dans la journée, Charlotte, une enseignante, va voir Samuel Paty et lui propose son aide s'il a des problèmes avec des parents d'élèves "mais il a toute de suite décliné ma proposition".

"Pour lui, il n'avait rien à se reprocher, il n'avait aucune raison de se défendre, aucune raison de se justifier", confie l'enseignante.

Au cours de son audition, la principale indiquera qu'aucun dialogue n'était possible avec le père et l'homme qui l'accompagne: "Ils ne voulaient qu'une chose, que monsieur Paty soit exclu". "Ils m'ont menacé de venir manifester avec les musulmans devant le collège et d'alerter la presse", racontera-t-elle encore.

Le père de famille ne veut pas croire la cheffe d'établissement et lance une campagne de dénigrement contre Samuel Paty. En début d'après-midi, il contacte les fédérations de parents d'élèves pour les rallier à sa cause. Brahim Chnina fait aussi pression sur la communauté musulmane locale. Une mère de famille nous raconte qu'il cherchait à faire une pétition: "Je lui ai dit qu'il fallait qu'il arrête de s'acharner contre ce prof et de tourner la page".

En fin d'après-midi, le père et sa fille vont porter plainte contre Samuel Paty au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine pour publication de vidéo pronographique sur mineurs. La jeune fille réitère alors son mensonge devant les forces de l'ordre.

Nous avons réussi à contacter la mère de Zora, désormais scolarisée dans une autre ville. "C'était une gamine de 13 ans, qui n'a pas menti dans sa vie en fait? Elle n'a jamais voulu ce drame, mes enfants sont très très gentils", nous répond la mère de l'adolescente.

"Tous les enfants ont peur de leurs parents parce que nous, l'éducation première c'est la réussite à l'école donc je pense qu'elle a dû se dire dans sa tête -vous savez elle voit une psychologue- 'en fait je n'ai pas pensé à ce qui aurait pu arriver, j'ai juste pas voulu vous décevoir'", explique encore sa mère.

Ce soir du 8 octobre, Brahim Chnina publie une vidéo qui va enflammer les réseaux sociaux. Ce soir là, Samuel Paty est chez lui et n'a pas encore vu la vidéo et espère que l'incident va s'apaiser. Mais dès le lendemain la rumeur va s'intensifier et sortir des frontières du collège. Samuel Paty va alors se retrouver seul face à la menace.

9 octobre 2020

Aux abords et à l'intérieur du collège, des rumeurs circulent et visent Samuel Paty. Il est alors accusé de racisme. "Ses derniers jours au collège, malheureusement, tout bon professeur qu’il était, il les a vécus seul, montré du doigt, jugé, maltraité", raconte Virginie Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty.

La principale du collège, elle, prend la mesure du danger. Dès le 9 octobre au matin, elle alerte le rectorat de Versailles: "Elle ne va pas arrêter. Elle ne va pas arrêter de le faire tous les jours, elle va contacter les renseignements territoriaux. Elle va prendre attache avec le commissariat, elle va prendre attache avec le maire de Conflans, elle se démène", témoigne encore l'avocate.

La principale doit aussi faire face à des enseignants de plus en plus divisés car certains commencent à douter de Samuel Paty. A-t-il bien fait de montrer ces caricatures de Charlie Hebdo? A-t-il bien agi avec ses élèves de quatrième?

En fin de journée, la cheffe d’établissement envoie un mail à tous les enseignants dans lequelle elle leur demande de rester soudés. Mais cette unité va se fissurer dès le lendemain.

10 octobre 2020

Samedi matin, le collège reçoit des menaces sur sa messagerie téléphonique. Samuel Paty est seul chez lui, il vient de vivre une semaine éprouvante et se réjouit de passer du temps avec son fils de 5 ans qu’il doit retrouver dans la soirée.

À 10h35 puis 12h06 deux mails arrivent sur sa messagerie professionnelle. Ils sont aussi envoyés à tous les enseignants et à la principale. Deux collègues se désolidarisent du professeur d'histoire: "Je ne soutiens pas notre collègue", "Il a aussi commis un acte de discrimination"...

Nous avons contacté l’un des enseignants qui a envoyé ce mail de désapprobation à Samuel Paty. Professeur d'histoire lui aussi, il aborde tous les ans le thème de la liberté d’expression mais dit être en désaccord avec la pédagogie de son collègue.

Samuel Paty, lui, est abasourdi par ces attaques mais ne veut pas en rester là. Il attend le dimanche soir, pour envoyer sa réponse à tous les enseignants. Dans un long mail, il explique précisément le déroulé de son cours et affirme de nouveau qu’il n’y a pas d’absence de respect à la laïcité. Il termine son message par des mots alarmants.

"Je suis menacé par des islamistes locaux ainsi que le collège tout entier", écrit le professeur d'histoire dans son mail.

12 octobre 2020

Au collège, la peur monte d’un cran. Une nouvelle vidéo fait son apparition sur Youtube. Son titre: "L’islam insulté dans un collège public".

"Cela a fait 5-6ans que des enfants de 12-13 ans musulmans sont choqués, sont humiliés devant leurs camarades… On exige la suspension immédiate de ce voyou parce que c’est pas un enseignant, un enseignant c’est autre chose".

L'auteur de cette vidéo, c’est le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui , celui qui depuis le début conseille le père de famille dans sa campagne de dénigrement contre Samuel Paty.

Dans un montage d'une dizaine de minutes qu’il a lui-même réalisé, Abdelhakim Sefrioui commence par filmer l’entrée du collège et va même jusqu’à interviewer la jeune élève qui a menti sur le cours de Samuel Paty. L’enquête de police montrera qu’il a totalement dirigé cette interview. Puis le militant devient offensif et appelle la communauté musulmane à se mobiliser contre l’État.

Pour l'avocate de la famille du professeur, cette vidéo "érige véritablement Samuel Paty en homme à abattre". Au collège du Bois-d’Aulne, la vidéo d'Abdelhakim Sefrioui inquiète les enseignants et la direction d'autant que les commentaires qui l’accompagnent sont très menaçants.

Pour répondre aux inquiétudes des enseignants, un représentant du rectorat est dépêché au collège, le seul qui se déplacera avant le drame. Élise, présente à cette réunion, a alors l'impression que Samuel Paty "était obligé de se justifier face au référent laïcité". Charlotte, également présente, estime que les réponses apportées "ne sont pas à la mesure du danger ressenti à ce moment-là".

Le rectorat de Versailles ne semble pas voir le danger tout comme les services de renseignements des Yvelines, pourtant chargés de la prévention du terrorisme. Une note en date du 12 octobre occulte totalement les menaces à l’encontre du professeur d’histoire et évoque qu'"aucune tension n'est palpable" au sein du collège. Un aveuglement du renseignement territorial qui a sans doute sous-estimé le caractère viral des vidéos qui ciblaient le professeur: aucune veille n’a été faite sur les réseaux par leur service.

13 octobre 2020

Samuel Paty est sans doute l’un des seuls, à avoir compris la gravité de la situation, d’autant que la campagne de harcèlement contre lui ne faiblit pas. Ces derniers jours au collège, il se sent un peu seul. Ses collègues ont le sentiment qu'il ne veut pas leur parler: "Il était beaucoup beaucoup plus discret que d'habitude et j'ai des collègues qui racontent qu'il rasait les murs".

Pour tenter d'obtenir une protection qu’on ne lui propose pas, Samuel Paty se rend au commissariat de Conflans Sainte-Honorine. Il va déposer plainte contre son élève et le père de famille, une plainte pour diffamation publique. Il y dénonce clairement les mensonges et tente d’alerter sur la situation. La principale fera de même. Ils espèrent que la plainte sera très rapidement traitée et que le professeur sera protégé.

Samuel Paty redoute d’être agressé quand il sort du collège. Pour rentrer chez lui, il ne peut pas prendre sa voiture car la télécommande qui permet l'accès au parking du personnel est défectueuse. Il en attend alors une nouvelle. Un marteau dans son sac à dos, un bonnet ou une capuche avec des lunettes de soleil... Le professeur craignait pour sa vie.

Alors que les services de renseignements affirment que la situation est apaisée, Abdullahk Anzorov un Tchétchène de 18 ans rédige une note sur son téléphone comme un ordre de mission: "Collège Bois-d’Aulne 78700 Conflans-Sainte-Honorine. Mr Paty, professeur d’histoire-géographie."

15 octobre 2020

Abdullahk Anzorov a un plan bien précis en tête. Le jeune Tchéchène, au parcours émaillé d'échecs scolaires et de violences, est déterminé, depuis plus d’un an il s’est radicalisé seul devant son écran jusqu'à en devenir obsessionnel: il veut punir ceux qui selon lui insultent l’islam.

Entre juin et octobre 2020 Abdullakh Anzorov poste plus de 3000 messages haineux sur Twitter, visibles de tous. Un seul signalement est remonté à la DGSI, mais il ne sera pas traité. À force de chercher un exutoire à sa haine, le terroriste va finir par tomber sur les messages de Brahim Chnina. Les deux hommes échangent alors pendant plusieurs jours, sans qu'il ne soit possible de démontrer que le père de famille connaissait les intentions du Tchétchène.

Ce 15 octobre, il prend la route, direction Rouen. À bord de la voiture deux amis: Azim, un copain d'adolescence d’origine tchéchène et Naim un franco-algérien qu’il a rencontré dans une salle de sport. Les deux amis s’étonnent de ce voyage. Ils se rendent dans une coutellerie de Rouen. Ils restent quelques minutes à l'extérieur du magasin, s'attardent sur un modèle, puis rentrent et achètent un couteau.

Abdullak Anzorov connaît l’adresse du collège et le nom du professeur. Le 16 octobre, il se rend à Conflans-Sainte-Honorine.

16 octobre 2020

Samuel Paty continue à délivrer ses cours au sein du collège, il doit quitter l'établissement vers 16h45. Pendant ce temps, Abdullakh Anzorov va errer un peu autour du collège pendant plusieurs heures pour tenter d'identifier Samuel Paty. Il va commencer à prendre contact avec certains collégiens et va leur donner de l'argent pour qu'ils lui permettent de désigner le professeur.

"C'est extrêmement choquant moralement que des adolescents acceptent la délation contre des billets", témoigne Thibaut. Jérémy estime pour sa part que "c'est pas eux les fautifs, des enfants de 13-14 ans, c’est influençable, c’est manipulable, c’est pas des enfants qui sont responsables de la mort de Samuel".

Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité.
Samuel Paty, l'assassinat qui aurait dû être évité. © BFMTV

Une demi-heure avant l’assassinat de Samuel Paty, un ultime mensonge va précipiter l’attentat. Le terroriste demande à l'un des adolescents d’appeler son amie Zora, la jeune fille qui a proféré plusieurs fois le mensonge sur le cours de Samuel Paty. Il veut savoir si elle dit la vérité. Au téléphone, elle réitère son mensonge.

16h51. Samuel Paty sort de l’établissement scolaire, il avait demandé à un collègue de le ramener en voiture mais celui-ci n’était pas disponible. Il doit donc faire le trajet à pied: 11 minutes le séparent de son domicile.

À l'extérieur, Abdullakh Anzorov a identifié Samuel Paty grâce aux collégiens. Le terroriste ordonne aux mineurs de s’en aller et suit le professeur rue du Buisson Moineau à Éragny-sur-Oise, puis le poignarde à plusieurs reprises avant de le décapiter. Charlie, un collègue de Samuel Paty, passe devant en voiture.

"J'étais à une vingtaine de mètres lorsque j'ai demandé 'qu'est-ce qui se passe' et là on m'a répondu 'il a insulté le prophète'", nous raconte-t-il, "là je vois un corps un peu en deux morceaux, je ne vois pas trop les détails mais je réalise ce qu'il se passe. J'ai une peur qui me paralyse".

Peu de temps après, des policiers municipaux tombent par hasard sur le terroriste. Ils ne sont que deux et ne sont pas armés, ils appellent en renfort la police nationale. Abdullakh Anzorov est abattu peu de temps après par des policiers. Avant sa mort, il a posté une photo du corps de Samuel Paty sur Twitter, avec des mot adressés au chef de l’État: "J’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Mahomet”.

"Au moment où c'est rendu officiel que c'est Samuel Paty, là c'est un gros choc. Un très très gros choc. Je me dis 'ça y est, ce qu'on redoutait de pire est arrivé'", témoigne Charlie.

Le père de famille Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui encourent jusqu'à 30 ans de réclusion. Ils seront jugés en 2024 avec 6 autres mis en cause dans l’assassinat de Paty. Pour avoir dénoncé leur professeur, les 5 adolescents encourent jusqu'à 7 ans de prison. Zora, elle, risque un an de prison pour dénonciation calomnieuse.

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