Présidentielle: pour François Bayrou, la primaire "est le pire moyen" de désigner un candidat
Pour lui, ce n'est pas la bonne solution, c'est même la pire. Invité ce dimanche sur le plateau de BFM Politique, le Haut-Commissaire au Plan François Bayrou a estimé que le système d'une primaire était "le pire moyen" selon lui de désigner un candidat.
"C'est le pire", a répondu le président du Modem à Hedwige Chevrillon qui lui demandait si la primaire était le mode le plus efficace pour désigner le candidat d'un parti, "j'ai toujours dit que les primaires ça ne me paraissait pas être la meilleure solution, parfois il n'y en a pas d'autres."
Bayrou pris en embuscade lors de la primaire de 2016
Par le passé, l'actuel maire de Pau avait eu une approche compliquée de l'exercice de la primaire. En 2016, il avait d'abord refusé de présenter un candidat du MoDem à la primaire de la droite et du centre pour apporter son soutien à Alain Juppé.
Et lorsque ce dernier avait été battu par François Fillon, devenu le candidat des Républicains et de leurs alliés pour la présidentielle de 2017, François Bayrou avait longuement hésité à lui apporter son soutien... Avant de finalement soutenir la candidature d'Emmanuel Macron.
Identité et autonomie des partis
Aujourd'hui, François Bayrou considère que "l'identité politique" prévaut sur l'organisation d'une primaire avec un candidat unique qui rallierait plusieurs partis:
"Toute ma vie politique a été construite autour d'un pilier: la vie politique est un pluralisme avec une gauche et même plusieurs gauches, des écologistes, une droite, une extrême droite, et un centre. Toute ma vie j'ai refusé la confusion entre centre et droite. Quand on vous dit "candidat de la droite et du centre" avec des traits d'union entre les deux, c'est une escroquerie", estime François Bayrou.
Hors de question donc pour le patron du MoDem de participer à nouveau à l'exercice d'une grande primaire qui rassemblerait plusieurs partis. Il préfère croire à l'identité et à l'autonomie des partis car selon lui, "si l'on pense tous la même chose, c'est qu'on ne pense plus rien".