Santé des jeunes : Objectif génération sans tabac en 2032

[CONTENU PARTENAIRE] Première cause évitable de mortalité en France, le tabac est responsable chaque année de près d’un décès sur huit. Véritable priorité de santé publique, la lutte contre le tabagisme se distingue depuis plusieurs années par des actions fortes notamment à destination des jeunes. Tous les ans, en France, ils sont 200 000 à commencer à fumer. Si l’âge de la première cigarette semble un peu reculer (15 ans), un chiffre alarmant : 25% des jeunes de 17 ans sont des fumeurs réguliers et à peu près deux sur trois resteront fumeurs. Selon la dernière enquête ESCAPAD, près de 6 jeunes français sur 10 ont déjà essayé de fumer.

Comment poursuivre efficacement cette lutte afin de parvenir à l’objectif gouvernemental d’une génération sans tabac en 2032 ? Margaux de Frouville, cheffe du service santé de BFM TV est allée scanner cette info en compagnie d’Anne-Laurence Le Faou, addictologue et tabacologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris.

Lancé en 2014, le Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) a déjà permis la mise en œuvre de mesures emblématiques comme le paquet neutre, le remboursement des substituts nicotiniques, la hausse des prix pour atteindre un paquet à 10 € en 2020 mais aussi des campagnes de prévention telles que le « Mois sans tabac » qui a lieu en Novembre. Depuis son lancement en 2016, l’opération a enregistré plus de 900 000 inscriptions au niveau national. Son objectif est clair : inciter les fumeurs à arrêter le tabac pendant un mois car un arrêt de 30 jours multiplie par 5 leurs chances d’arrêter de fumer définitivement.

Mais la lutte contre le tabagisme doit également s’adapter au profil des jeunes fumeurs car on dénombre de nombreuses disparités aussi bien géographiques que sociales. La consommation quotidienne de tabac à 17 ans est ainsi deux fois plus élevée chez les apprentis (47%) que chez les lycéens (22%). Fort de ce constat, le programme Tabado vise à accompagner lycéens professionnels et apprentis dans l’accès au sevrage tabagique via trois types d’actions : l’intervention au sein d’établissements à forte prévalence tabagique, la combinaison d’une stratégie d’aide à l’arrêt du tabac avec des séances collectives inspirées des thérapies cognitivo-comportementales, et enfin la constitution d’une offre de prévention accessible car de proximité. Depuis son lancement,Tabado a démontré presque 20% d’arrêt chez les jeunes participants au programme.

Malgré des résultats déjà positifs, Anne-Laurence Le Faoul incite à ne pas relâcher les efforts : “Il faut encore énormément de moyens, poursuivre la prévention et surtout sensibiliser les jeunes face au tabac avec des notions qui leur parlent telles que la liberté et l’environnement. L’argument de santé n’est pas forcément un levier quand on est jeunes”.

Pour aller encore plus loin, la Ligue contre le Cancer a récemment demandé aux pouvoirs publics la généralisation, par voie de décret, de l’interdiction de fumer aux abords de tous les établissements scolaires français (environ 60 000) afin d’inciter à la dénormalisation du tabac. Une étape supplémentaire dans la lutte contre le tabagisme sans doute bientôt franchie par le gouvernement qui a encore 10 ans pour atteindre son objectif.

Ce contenu a été réalisé avec LA MUTUALITE FRANCAISE. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec La Mutualité Française