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De nouvelles chaînes d’approvisionnement pour les biomatériaux

La réduction de l’empreinte carbone est l’affaire de tous, dont les constructeurs automobiles. Mercedes-Benz s’est mise en ordre de marche avec pour objectif de réduire ses émissions de CO2 d’ici à 2030. Un défi d’ampleur à la fois technologique, financier et industriel pour, in fine, électrifier son parc automobile, couvrir plus de 70 % des besoins énergétiques avec des énergies renouvelables, améliorer la technologie des batteries, utiliser des matériaux innovants et recyclés dans la production. Un ensemble de solutions concrètes pour rendre l’électromobilité durable.

40 % de matériaux recyclés

Parmi de nombreuses actions destinées à respecter cette feuille de marche, Mercedes-Benz innove en développant l’utilisation de nouveaux matériaux fabriqués à partir de matières organiques, donc renouvelables et recyclables. « Au cours des 10 prochaines années, nous allons utiliser jusqu’à 40 % de matières recyclées dans la production de nos voitures neuves » explique Emeric Chansac, responsable marketing produit Mercedes-Benz France. Tout le monde a en tête les problématiques environnementales liées à la motorisation ou aux batteries. Mais la question de la réduction de l’empreinte carbone va bien plus loin. Elle doit prendre en compte l’ensemble des éléments constituant une voiture. Demain, l’intérieur des véhicules Mercedes-Benz sera composé de biomatériaux à base de cactus, de bambou et de champignons. Une solution surprenante mais bien réelle, qui ouvre de larges perspectives durables. Ces nouveaux matériaux innovants et recyclables à base de végétaux sont amenés à renforcer ou remplacer ceux plus nocifs comme le plastique, le cuir ou même la fibre de verre.

Du tissu à base de champignons

À l’avenir, il faudra envisager la construction des véhicules avec la nature plutôt que contre elle. Pour remplacer le cuir des sièges, Mercedes-Benz se tourne vers des tissus totalement innovants, conçus à base de cactus et de champignons. Des matières premières qui ont l’avantage de pousser rapidement et en quantité avec très peu de dépenses d’énergie. Pour être précis, c’est le mycélium qui est utilisé. Il s’agit de la partie souterraine du champignon constituée d’une multitude de filaments. La culture de ces petits fils est réalisée en laboratoire avant d’être transformés en matériaux grâce à la biotechnologie industrielle. À l’arrivée, c’est un nouveau tissu qui est créé, particulièrement solide et à l’aspect noble à la hauteur d’exigences de qualités de Mercedes-Benz.

La fibre de chanvre remplace le plastique

Connue et utilisée depuis la nuit des temps, la fibre de chanvre est la matière la plus durable au monde. Elle est résistante, légère, souple, isolante et biodégradable. Sa culture, possible sur n’importe quel type de sol et de climat, demande peu d’eau et de pesticides. La France est le plus gros producteur européen de chanvre. Ces propriétés en font un matériau très prisé pour l’isolation et la construction des bâtiments ainsi que pour l’industrie textile remplaçant les fibres synthétiques et le coton. Et dans l’industrie automobile, « le chanvre permet de créer des bioplastiques, la matière ayant des qualités proches de la fibre de verre en termes de solidité et de légèreté. L’avantage de ce dernier, c’est que nos véhicules sont moins consommateurs d’énergie sur la route. Et pour la solidité, nos voitures sont tout aussi sécurisantes pour le conducteur et pour ses passagers. », précise Emeric Chansac.

Du fil nylon recyclé

Il serait faux et illusoire de penser que l’intégralité des matériaux utilisés dans la fabrication d’une voiture puisse être issue de matières uniquement organiques. Dans le dernier SUV Mercedes EQS, les revêtements de sols sont cousus avec du fil de nylon issu du recyclage de filets de pêche. « Le premier avantage, c’est que recycler le nylon permet de ne pas extraire de nouvelles matières premières du sol et de la terre. Le deuxième avantage, c’est que le recyclage génère moins de C02 que la création du matériau neuf » explique Emeric Chansac. En clair, 1 tonne de ce fil nylon recyclé permet d’économiser 6,5 tonnes de CO2 par rapport à la production neuve.

L’ambition pour Mercedes-Benz est de développer, autour de la construction automobile, une économie circulaire où les déchets et les matières organiques deviennent des ressources. Développer de nouveaux matériaux réalisés à partir de matières organiques renouvelables, recycler celles qui ne le sont pas, pour in fine peut-être, fermer les chaînes d’approvisionnement. Objectif 2039 pour une production neutre en CO2.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec Mercedes-Benz. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu

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