Xavier Bertrand: "Oui, sur les prévisions économiques, on s'est planté"

L'ancien ministre du Travail, aujourd'hui candidat à la présidence de la région Nord, a reconnu l'échec du gouvernement Sarkozy sur la question économique du pays. Mais assure avoir "des solutions", pour montrer que "sur une région, c'est possible".

Xavier Bertrand n'était pas, samedi dans le Loir-et-Cher, présent à la fête de la Violette comme Nicolas Sarkozy mais à Arras, dans le Nord, pour le grand festival de musique où se produisait notamment le groupe Muse. Désormais, pour l'ancien ministre du Travail sous l'égide de l'actuel président des Républicains, sa priorité est la future région Nord-Pas-de-Calais/Picardie. Le député-maire, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTélé dimanche, a d'ailleurs pris ses distances avec l'ancien président de la République en reconnaissant l'échec du gouvernement Sarkozy sur la question économique du pays.

"Oui, sur toutes les prévisions économiques, on s'est planté. On pensait que si on promettait aux gens, ça marcherait. Moi aussi j'ai dansé à ce bal des hypocrites. Et regardez la situation aujourd'hui", a reconnu celui qui sera notamment opposé à Marine Le Pen dans la bataille électorale pour la région Nord. Mais pour Xavier Bertrand, les responsables sont les économistes. "On en a dit des choses, parce qu'on a écouté les économistes...", a fustigé l'ancien secrétaire général de l'UMP.

"Si je suis élu, je quitterai mes fonctions de député et de maire"

Le candidat nordiste a par ailleurs affirmé qu'il quitterait ses fonctions de député et de maire de Saint-Quentin, dans l'Aisne, s'il est élu en décembre prochain aux régionales. "Si je suis élu à la tête de la région, j'aurai des devoirs, je devrai mettre en oeuvre ce sur quoi je me suis engagé", a expliqué l'ex-ministre au Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTélé. En cas de victoire aux régionales de décembre, "je quitterai mes fonctions de député, je quitterai mes fonctions de maire", a prévenu Xavier Bertrand.

Pour autant, l'ancien ministre de la Santé sous le gouvernement Villepin (2005-2007) resterait candidat à la primaire de 2016 pour la présidentielle. "Qui porterait mes idées? Personne. Donc je porterai mes idées", a expliqué celui qui défend une "droite populaire, sociale".

Johann Duriez-Mise