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Politique

Xavier Bertrand lance un appel aux sénateurs LR pour inscrire l'IVG dans la Constitution

Le président LR du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand à Paris, le 6 octobre 2023

Le président LR du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand à Paris, le 6 octobre 2023 - Miguel MEDINA © 2019 AFP

Dans une tribune publiée par "Elle", le président des Hauts-de-France appelle les sénateurs LR à voter la constitutionnalisation de l'IVG et ne pas se "tromper de combat".

Le Sénat vote ce mercredi 28 février en séance plénière pour inscrire l'IVG dans la Constitution. En prévision et face aux hésitations de sa famille politique, le patron de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a publié une tribune mardi dans le magazine Elle, pour convaincre ses collègues LR de voter le texte du gouvernement.

L'ancien ministre de la Santé a exhorté sa famille politique à ne pas "se tromper de combat", car "nous ne sécuriserons jamais assez les droits des femmes".

Pointant les menaces qui pèsent sur ce droit à travers le monde et "pas seulement aux États-Unis", il a ajouté: "Le droit à l'avortement connaît encore des restrictions dans de nombreux pays européens, il n'est établi en Irlande que depuis six ans, il n'est toujours pas autorisé à Malte, et demeure interdit en Andorre".

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"Envoyer un message au monde"

"J'appelle les sénateurs LR à voter […] la loi constitutionnelle. Pour que, tous ensemble, nous puissions envoyer ce message au monde: l'engagement de la France en faveur de l'égalité, de la liberté, de la dignité de la femme est consubstantiel à notre République, et nous défendrons les droits des femmes contre tous les obscurantismes, sur notre sol national comme à l'international", conclut le candidat à la présidentielle de 2027 dans sa tribune.

Dans sa famille politique au Sénat, des poids lourds, tel que Gérard Larcher, le président de la chambre haute et Bruno Retailleau, le chef de file des LR, sont vivement opposés à cette loi constitutionnelle.

Le premier a déclaré sur notre antenne le 15 février que la Constitution n'était pas "un catalogue de droits sociaux", l'autre a co-signé un amendement pour transformer le texte et ajouter une garantie de la clause de conscience des professionnels. À quelques heures du débat, toutes les issues sont encore ouvertes.

Hortense de Montalivet