BFMTV
Politique

Violences du 1er-Mai: Philippe Martinez pointe du doigt l'extrême droite

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, à Matignon le 26 octobre 2020.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, à Matignon le 26 octobre 2020. - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Philippe Martinez a estimé, ce lundi, que les violences dont ont été victimes des militants CGT pendant le défilé du 1er-Mai pourraient être imputées à l'extrême droite.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi sur Public Sénat que les violences dont ont été victimes des militants CGT à la fin du défilé du 1er-Mai pourraient avoir été commises par "l'extrême droite".

"Ça ressemble beaucoup à l'extrême droite (...) avec des choses très organisées, on attaque et après on envoie devant d'autres personnes qui ne sont pas forcément identifiées", a-t-il dit, citant également "les propos qui ont été prononcés, les insultes".

21 blessés dont 4 graves

Selon lui, la CGT pourrait avoir été prise pour cible en raison de ses "déclarations", par exemple sur la tribune signée par des généraux dans Valeurs actuelles, ou en raison de son "combat pour les travailleurs sans papiers".

La CGT du département des Yvelines, dont des militants ont été "molestés" samedi, avait organisé un "grand cortège de travailleurs sans papiers", a-t-il relevé. Pour Philippe Martinez, les événements de samedi n'étaient pas fortuits: "pour qu'on en arrive à un tel niveau, il y a de la préparation", a-t-il dit.

Le parquet a annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête pour "violences volontaires" et "dégradations". Le syndicat avait déploré samedi "21 blessés dont quatre graves" et la dégradation de plusieurs véhicules. Des sources au sein de la CGT et de la police avaient pointé la responsabilité de gilets jaunes.

Des insultes homophobes, sexistes et racistes

Dans un communiqué, la centrale avait fait état d'"insultes homophobes, sexistes, racistes".

Philippe Martinez a de nouveau dénoncé sur Public Sénat les techniques de maintien de l'ordre de la préfecture de police, regrettant que la manifestation ait été longuement "stoppée" au niveau de Saint-Ambroise, puis que ses camions aient été "bloqués" à Nation par la police.

La préfecture avait expliqué dans un communiqué que plusieurs véhicules syndicaux s'étaient engagés "sur la mauvaise sortie". La CGT a annoncé la tenue d'une conférence de presse mercredi sur ces événements.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV