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Violences à Nantes: "une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse", dit Valls

Des bouteilles d'acide ont été lancées par des manifestants contre les forces de l'ordre lors de la manifestation samedi à Nantes à la mémoire de Rémi Fraisse.

Des bouteilles d'acide ont été lancées par des manifestants contre les forces de l'ordre lors de la manifestation samedi à Nantes à la mémoire de Rémi Fraisse. - Georges Gobet - AFP

Les mobilisations à Nantes et à Toulouse contre "les violences policières" et en hommage à Rémi Fraisse ont dégénéré samedi. La classe politique a condamné ces violences.

De violents affrontements entre manifestants et policiers ont fait cinq blessés samedi à Nantes, six jours après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste opposé au barrage de Sivens tandis que des échauffourées ont également eu lieu à Toulouse.

Le Premier-ministre, Manuel Valls a condamné " avec fermeté les déchaînements de violence délibérée". Dans un communiqué, il cite notamment "des actes graves de dégradations de biens publics et privés, des incendies volontaires et des jets de projectiles dangereux".

Les débordements ont donné lieu à 21 interpellations à Nantes et 13 à Toulouse, a annoncé samedi soir Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que "tous ceux qui sont à l'origine de ces actes ont vocation à être rattrapés par la justice", lors d'une brève allocution depuis son ministère. Les "exactions" à Nantes, Toulouse mais aussi Dijon "sont le fait d'individus que je ne veux pas qualifier de manifestants parce qu'ils méritent d'être qualifiés de casseurs", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

"Ces agressions à destination des forces de l'ordre ont conduit aux jets de projectiles, de cocktails Molotov, de balles acides qui ont blessé des policiers et qui auraient pu se trouver à l'origine, une fois encore, de drame", a-t-il ajouté, saluant le travail des forces de l'ordre.

Le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet a dénoncé "des groupes qui sont venus chercher l'affrontement avec les forces de police", lors de la mobilisation en hommage à la mort de Rémi Fraisse.

Jean-Marc Ayrault a condamné les violences dans un message posté sur Twitter. L'ancien Premier ministre, revenu député de Loire-Atlantique, estime que ces violences "n'ont qu'un adversaire, la démocratie".

La direction d'EELV a condamné ces violences. Jean-Philippe Magnen s'est dit "consterné". "Des personnes qui n'ont rien à faire de Sivens s'infiltrent dans ces manifestations", a regretté le vice-président EELV de la région Pays de la Loire joint par téléphone par BFMTV. "Il y a des failles dans notre démocratie au-delà de ces violences", a-t-il ajouté.

FN et UMP critiquent "l'extrême gauche"

Sur Twitter, des membres de l'UMP et du FN ont estimé qu'il fallait aller au-delà des interpellations qui avaient eu lieu. L'eurodéputé Philippe Juvin a notamment réclamé que soient dissous ces "groupuscules violents d'extrême gauche qui saccagent Nantes" tout comme Éric Ciotti qui a estimé que "la mansuétude n 'a que trop duré avec l'extrême gauche".

Réaction identique du côté du Front national où le vice-président du parti d'extrême droite Louis Aliot et la député Marion Maréchal-Le Pen ont lui aussi demandé la dissolution de ces groupes sur Twitter.

Marine Le Pen a, quant à elle, demandé au ministre de l'Intérieur "quand cessera l'impunité des groupes de casseurs d'extrême gauche?".

K. L.