Valls déclare le climat "grande cause nationale en 2015"

La lutte contre les dérèglements climatiques est déclarée "grande cause nationale en 2015", a annoncé vendredi le Premier ministre, Manuel Valls, en clôture de la conférence environnementale, soulignant que la France porterait sa part de responsabilité.

"Comme la France des Lumières a su monter un chemin, le modèle environnemental français doit inspirer le monde, c'est en quelque sorte un nouvel universalisme que nous devons proposer et porter." Le Premier ministre s'est voulu grandiloquent vendredi, en annonçant que la lutte contre les dérèglements climatiques serait "grande cause nationale en 2015".

Il a souligné que la France "en accueillant la conférence (de l'ONU) sur le climat portera une grande responsabilité". "2015 sera une année particulière, une année qui compte", a poursuivi le Premier ministre pour qui il faudra "appeler tous les pays à se fédérer pour lutter contre le réchauffement". "Nous devons limiter nos émissions de carbone", a souligné Manuel Valls. "Pour cela, il faudra que le carbone ait un prix" et "sur ce dossier également, je veux vous assurer de la détermination de la France à trouver les compromis possibles", a-t-il assuré.

Valls revient sur les propos de Hollande

Manuel Valls est revenu sur les propos de François Hollande qui affirmait jeudi: "On me demande souvent à partir de quand je suis devenue écologiste (… ) A partir du moment où je suis arrivé aux responsabilités du pays parce que à un moment il faut laisser sa trace". "Nous savons tous que cela vient évidement de bien plus loin", a tenu à préciser son Premier ministre.

Revenir progressivement sur le diesel

Paris accueillera en décembre 2015 la deuxième conférence de l'Onu sur le climat, qui doit déboucher sur un accord multilatéral et contraignant pour limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La température de la planète a déjà augmenté de 0,8°C et se dirige actuellement vers une hausse de 3 à 4 degrés d'ici la fin du siècle, un phénomène dont la rapidité est inédite dans l'histoire climatique et qui met en danger de nombreuses populations. "Car cet accord, il faudra le construire, il faudra l'obtenir", a insisté Manuel Valls.

Il a affirmé sa volonté de "progressivement revenir" sur le diesel "qui a longtemps été privilégié". "En France, le moteur diesel a longtemps été privilégié. Il l'est encore. (...) Cela a été une erreur, a-t-il déclaré.

Ouverture de la conférence annuelle lundi

Lundi débute à Lima la conférence annuelle de l'Onu sur le climat: elle doit permettre de tracer les grandes lignes de l'accord de 2015. Le Premier ministre a également rappelé l'annonce de François Hollande faite la veille de mettre un terme au soutien public de projets de centrales à charbon, l'énergie la plus émettrice de CO2, sans précision de calendrier.

K.. L. avec AFP